De nouvelles contorsions en perspective avec le concours du gouvernement et de la Justice pour faire avaliser le putsch manqué ?

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« Nicodème Habia destitué de son parti pour abus de confiance, escroquerie, comportement délictueux et déloyal : Théophile Adjamgba, nouveau président de Les Démocrates », c’est le titre qui interpelle plus d’un à la Une de nos confrères du Journal Le Changement paru ce Vendredi au Togo. A la lecture d’une telle information en manchette, on est à même de se demander c’est à l’issue de quel congrès une telle décision a été prise puisque jusqu’alors, le congrès annoncé par les tenants de ce parti de l’opposition et membre de la Coalition des partis de l’opposition, n’a toujours pas encore eu lieu. On peut en homme averti comprendre à suffisance que ce sont toujours les contorsions du « putsch manqué » d’il y a plusieurs semaines qui joue leur prolongation.

De nos investigations autour même de ce dossier, qui se sont étendues jusque chez des personnes proches de ceux qui se réclament nouveaux maîtres d’un parti dont il est indiqué dans ses textes que seul le Congrès est souverain et peut décider du sort des responsables, partout où ils sont passés, pour faire avaliser leur acte, « lorsqu’on leur demande de produire les éléments de preuve des faits qui sont reprochés au premier responsable du parti, et aussi son porte-parole », ils ont toutes les peines du monde à en produire.

Il est indiqué par une source dans l’entourage du ‘‘nouveau président’’, qui dit tenir sa légitimité d’un Comité ad’hoc dont les instances dirigeantes, n’ont aucune connaissance, que l’on procède actuellement à des pieds et des mains, pour convaincre des autorités et jusqu’au sein du gouvernement togolais et aussi de la Justice togolaise pour légitimer leur envie morbide de destitution du président du parti qui est actuellement en soins à l’étranger. Dans un tel schéma, il ne serait pas exclu de voir les prétendus ‘‘nouveaux maîtres’’ du parti « Les Démocrates », se porter devant la presse dans les prochains jours avec des personnes qui n’ont aucun lien avec le parti, avant même cette affaire de destitution du président national du parti, comme étant les responsables des fédérations du parti qui les soutiennent dans leur démarche, qui n’honore aucunement ceux qui se réclament être des démocrates, puisque faisant fi des textes qui régissent le parti. Drôle de démocratie chez les Démocrates, est-on tenté de crier.

Dans un tel contexte, inutile de dire donc que la seule solution qui reste aux responsables de ce parti membre de la Coalition de l’opposition est d’aller rapidement à ce Congrès annoncé depuis leur sortie du 23 Avril dernier, afin que les membres puissent se prononcer clairement et pour de bon.

Pour rappel, face à la presse le mois dernier au siège du parti Les Démocrates au quartier Gbényédzi à Lomé, les membres du Bureau national et responsables fédéraux avaient dit siffler la fin de « la machination » et renouveler leur confiance à Nicodème Habia. Pour ces derniers, « la parenthèse de cette crise est close », et ces « petits égarements ne sauraient mettre en péril la cohésion au sein du parti politique LES DEMOCRATES, en témoigne la présence ici de plusieurs membres du Bureau National et aussi les responsables fédéraux venus apporter leur soutien et confiance aux instances du parti sous la direction du Président HABIA ». Aussi avaient-ils (les responsables fédéraux et membres du BN du parti au symbole d’un doigt levé vers le ciel), fait savoir qu’une commission ou un comité ad’hoc ne peut pas démettre des gens dans l’instance d’un parti et que « la seule instance habileté à prendre de telles décisions, c’est le congrès ». Ils ont indiqué qu’ils ne veulent même plus entendre parler de cette « machination » initiée par les initiateurs qui se réclament du Comité ad’hoc en question, et reconnaissent au passage qu’il y a eu écriture en faux de la part de ces derniers et que « la justice doit pouvoir agir ».

T228

N.B : En photo celui à qui profite le crime

Source : telegramme228.com