La police ghanéenne a annoncé avoir fait une nouvelle descente mercredi dans le milieu séparatiste et arrêté une vingtaine d’hommes.
Ces derniers sont accusés de vouloir déclarer l’indépendance de la région orientale du Ghana sous le nom de « Togoland occidental ».
Les présumés « séparatistes » ont été arrêtés dans la ville de Ho et ses environs, à quelque 150 km au nord-est de la capitale Accra, dans la région orientale de la Volta.
Un membre du groupe, Forster Agbormenya a confirmé ces arrestations. Le leader du groupe Charles Kormi Kudjordji agé de 85 ans, fait partie des personnes désormais gardés à vue.
Selon la police, tous les hommes arrêtés font partie d’un groupe connu sous le nom de Homeland Study Group Foundation qui a aussi mis en place une milice locale.
Dimanche déjà, huit hommes avaient été arrêtés dans la même ville sur la base des mêmes accusations.
Homeland Study Group Foundation s’est formé en 1994 pour défendre les droits des habitants de cette région de l’est du Ghana.
En 2017, des chefs du groupe avaient déjà été arrêtés et prévenus de ne s’engager dans aucune activité contre l’Etat central du Ghana.
La région du fleuve Volta est habitée par de nombreuses ethnies et son histoire récente a été modelée par trois puissances coloniales.
La Grande-Bretagne a occupé l’essentiel de ce qui constitue le Ghana et l’Allemagne tenait l’actuel Togo situé dans l’Est.
Après la Première Guerre mondiale et la défaite de l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France se sont partagées les possessions allemandes.
La France a repris le Togo actuel et la Grande-Bretagne le Togoland britannique, territoire qui a été incorporé au Ghana en 1956.
Les présumés séparatistes affirment que la région a une histoire et une culture propres et souhaitent faire de ce territoire un pays indépendant.
Source : bbc.com