De l’utilité des observateurs électoraux

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La question est récurrente. Les missions d’observation électorale sont-elles utiles ?

Généralisées en Afrique à partir des années 1990, époque de la démocratisation, ces opérations sont aujourd’hui de natures très diverses : elles peuvent aussi bien être menées par des ONG locales que par de grandes institutions internationales. 

En Afrique francophone, elles sont généralement conduites par l’UA ou par la Cedeao, toujours avec le feu vert des autorités. 

Au Togo, à l’occasion des élections législatives, plus de 3000 observateurs sont déployés.

La grande majorité appartient à des ONG locales. Il y a également des missions de l’UA, du Conseil de l’Entente et de la Cedeao et des individuels venus d’Europe, des Etats-Unis et d’Afrique. Au total, 203 étrangers.

Ces observateurs sont accusés par les uns d’être à la solde du régime et par les autres d’être le relais de l’opposition.

Dans ce contexte, les Etats africains démocratiques, comme le Togo, ont-ils encore besoin de cette caution. N’ont-ils pas la maturité nécessaire pour organiser les scrutins sans la présence de ces invités d’un jour.

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