Par K. Monzonla, togo-online.co.uk
Le Togo est un pays en alerte. Pas parce qu’il est sous menace terroriste. Les derniers développements de l’actualité, les différentes publications des activistes sur les réseaux sociaux, les craintes des Évêques du Togo et les différentes prophéties annoncent le déluge sur le Togo. Comme si cela ne suffisait pas, on peut compter les propos va-t-en-guerre des ministres Gilbert Bawara et Yark Damehame qui menacent tout comme ce fut le cas en août 2017.
“Nous nous sommes préparés à toute éventualité” dira le sulfureux Gilbert Bawara qui joue au malin. L’on peut également se souvenir des propos du président du groupe parlementaire RPT/UNIR, Christophe Tchao qui disait: “si ce pays doit bruler, il brûlera avec nous tous”.
Tous ces éléments réunis, associés à la campagne de mobilisation que mène la coalition des 14 partis politiques de l’opposition ( C14 ) agrémentée par la forte implication du Parti National Panafricain (PNP), mettent les indicateurs et les signaux aux rouges. “Ce pays va basculer dans la violence”, s’est plaint un vieux, observant les faits cités haut.
Tout tourne, pour le dernier élément de l’actualité, autour du rejet par le RPT/UNIR, de l’avant projet de lois portant réformes constitutionnelles proposé par la CEDEAO, proposition qui a l’adhésion de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition ( C14 ) et la diaspora, malgré des insuffisances. Il se dit que pour la constitution dans sa version originelle soit retrouvée, il faudra relire au moins 42 articles, tandis que la proposition formulée par l’expert constitutionnaliste sénégalais recruté par la CEDEAO, Alioune Badara Fall, ne prend en compte que 3 articles à savoir les articles 59; 60 et 100 portant respectivement la limitation du mandat du président de la République, le mode de scrutin et la recomposition de la Cour Constitutionnelle.
En lieu et place de cette proposition qui règle en partie le problème Togolais, le gouvernement introduit au parlement un projet taillé sur mesure du prince Gnassingbé afin de satisfaire l’obsession de celui-ci à s’éterniser au pouvoir.
Niet disent les forces vives qui se lancent dans de nouvelles manifestations qui s’annoncent gigantesques.
“Il n’y aura pas de 19 août bis”, prévient Gilbert Bawara. Jusqu’où ira ce nouveau bras de fer ?
Wait and see
Togo-Online.co.uk