Déclaration d’Afagnan : Les FDR condamnent les méthodes arbitraires du régime et appellent à l’union des forces démocratiques

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Déclaration d'Afagnan : Les FDR condamnent les méthodes arbitraires du régime et appellent à l'union des forces démocratiques

Le samedi 20 avril dernier s’est tenue à Afagnan dans la préfecture du Bas-Mono, une assemblée fédérale des Forces démocratiques pour la République (FDR). A l’issue des travaux un document appelé « Déclaration d’Afagnan » a été rendu public. Voici le contenu de cette déclaration qui montre la position du parti de Me Paul Dodji Apevon sur la situation sociopolitique actuelle.

Déclaration d’Afagnan sur la situation socio-politique du pays

A l’issue de l’assemblée fédérale du Bas-Mono, tenue ce samedi 20 avril 2019 à Afagnan, notre parti, Forces Démocratiques pour la République (F.D.R) tient à rendre publique la déclaration dont la teneur suit.

Après avoir fait le bilan de l’action du parti depuis sa création en novembre 2016, les participants ont unanimement admis que le chemin parcouru en matière d’implantation est appréciable. Mais, ils ont tous reconnu que des efforts importants restent à faire pour accélérer le travail sur le terrain afin de favoriser le rayonnement du parti sur toute l’étendue du territoire national.

Ils se sont par ailleurs félicités de l’importante contribution que les FDR ont apportée à la lutte que mène le peuple togolais depuis des décennies pour l’alternance et le changement de la gouvernance dans notre pays afin de créer les conditions d’un développement harmonieux et profitable à tous et non à une minorité comme c’est le cas actuellement.

Ils ont fait amer constat que pour la conservation du pouvoir à tout prix, les tenants du régime utilisent tous les artifices sans se préoccuper nullement du désastre que leur comportement engendre pour le pays, aggravant ainsi la crise socio-politique que le Togo connaît depuis des décennies avec pour conséquence la paupérisation continue des populations sur toute l’étendue du territoire.

Les participants ont condamné avec fermeté les dérives actuelles du régime en place qui tente depuis un certain moment d’étouffer l’exercice des droits et libertés des citoyens en interdisant de manière déguisée toutes les manifestations publiques, en violation flagrante des dispositions de la constitution et de la loi, et en utilisation toutes formes de répression brutale et barbare contre les velléités de résistance. Une telle sa stratégie hypothèque dangereusement la paix parce que, continuellement privés de leur droit à manifester pacifiquement, les citoyens pourront facilement succomber à la tentation de s’exprimer par d’autres moyens.

Les participants ont aussi condamné le refus du régime d’opérer les réformes constitutionnelles et institutionnelles et électorales pour permettre d’organiser de manière consensuelle les élections et engager résolument notre pays sur la voie de la démocratie, du développement et du progrès.

Les participants ont rappelé avec force que les Togolais, dans leur grande majorité, aspirent au changement de régime et ont payé un lourd tribut depuis les soulèvements populaires du 05 octobre 1990 pour l’atteindre. Malheureusement, cette volonté et cette détermination, plusieurs fois réaffirmées par le peuple, ont été à toutes les occasions sacrifiées sur l’autel des calculs politiciens. L’unité d’action est sur le bout des lèvres et jamais dans les cœurs et dans les actions. Et pourtant, tout le monde sait très bien que, divisés, les partis politiques d’opposition sont des proies faciles pour le pouvoir qui se nourrit allègrement de ces divisions.

C’est pourquoi, les participants déplorent vivement la partition sans raison de la coalition des 14 partis de l’opposition qui faisait la fierté des populations et était pour elles une source d’espérance et demandent solennellement à ceux d’entre eux qui ont créé cette situation qui fragilise toute l’opposition en mettant à néant tous les sacrifices récemment consentis par le peuple de se raviser sans poser de préalables pour faire renaître l’espoir.

Pour les élections en perspective, les participants demandent à toute l’opposition de se battre ensemble d’abord pour créer les conditions de leur transparence tout en s’organisant pour les gagner avec des listes communes pour les locales et un candidat unique pour la présidentielle quel que soit le mode de scrutin, car la candidature unique pour l’élection de 2020 est la seule voie qui assurera la victoire de l’opposition en lui permettant du mutualiser et de mobiliser les moyens humains et financiers indispensables pour le succès.

Les participants reconnaissent que cette option demande certes beaucoup d’abnégation et de renoncement de soi, mais toute autre option favorisera le maintien du régime en place malgré sa gouvernance catastrophique du pays. C’est pourquoi, à l’instar des responsables des FDR qui sont déjà disposés à soutenir tout candidat, même issu de la société civile, qui s’engage pour une transition courte pour recréer les vraies conditions d’une élection transparente, les participants invitent solennellement les autres acteurs politiques à taire momentanément leurs ambitions pour rendre possible la recherche de ce candidat unique.

Si nous sommes tous sincères dans notre quête de l’alternance en 2020, si nous tous aimons réellement notre pays et partageons les souffrances de nos populations meurtries par tant d’années de pauvreté et de mal vivre, nous pouvons y arriver.

Fait à Afagnan, le 20 avril 2019 ;

Pour l’Assemblée fédérale,
Le Président National ;

Me Paul Dodji APEVON

Source : www.icilome.com