Ses apparitions publiques sont rarissimes et ses prises de position le sont plus encore. Depuis octobre 2015 c’est le silence radio total après l’exil de Blaise Compaoré à Abidjan. Si l’ex-président burkinabè, par le biais d’un courrier transmis par son avocat, sort du silence, c’est que le sujet doit considérablement l’agacer.
Dans cette lettre d’une page, l’ex-chef d’Etat dénonce des articles laissant entendre qu’il aurait « pu avoir des liens coupables avec les terroristes d’al-Qaïda au Maghreb islamique, lesquels justifieraient en réaction les attaques subies par mon pays ». « Odieux, scandaleux, abject », s’insurge-t-il. « Et chacun comprendra que cela nécessite qu’aujourd’hui, je brise exceptionnellement le silence pour condamner fermement des allégations formulées avec légèreté », souligne l’ancien président.
Dans ce même courrier, Blaise Compaoré salue les efforts effectués par son successeur Roch Marc Christian Kaboré en matière de lutte contre le terrorisme. Avant de conclure : « protéger mon pays des attaques terroristes fut mon devoir, je crois l’avoir accompli avec un sens élevé de l’Etat et dans l’intérêt du peuple burkinabè. »
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