Côte d’Ivoire: la diaspora libérienne suit la présidentielle de près

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Edith Tamba, 44 ans, a fui le Liberia en 1995 pendant la guerre civile. Depuis, cette mère de trois enfants s’est durablement installée à Abidjan où elle a ouvert un restaurant. La politique libérienne, d’habitude elle la suit de loin. Mais la contestation des résultats du premier tour de la présidentielle a changé la donne.

« J’ai beaucoup appelé mes amis et ma famille au Liberia pour leur demander si tout allait bien, explique-t-elle. Nous sommes inquiet ici. Nous avons vécu une guerre au Libéria. Donc en voyant comment l’élection tournait nous pensions qu’il allait y avoir un problème. »

Le contentieux électoral réglé, Edith se dit un peu plus optimiste quant au déroulement du second tour. La présidentielle occupe toutes les conversations au sein de la diaspora libérienne en Côte d’Ivoire, explique-t-elle.

Edith assure ne pas être en faveur d’un candidat en particulier, mais se dit déçue du bilan de la présidente sortante Ellen Johnson Sirleaf. Elle souhaite avant tout un changement. Un désir partagé aussi par Robert Varney Zokar, un imprimeur libérien.

« Je n’ai vu aucune amélioration en matière de développement dans le pays, estime-t-il. Il n’y a pas d’infrastructures routières, il n’y a même pas d’électricité, il n’y a pas d’eau. Je veux un nouveau gouvernement qui va venir avec des idées nouvelles pour développer le pays ».

« Je souhaite que l’élection soit paisible et transparente », renchérit Benjamine Swen. Ce commerçant, affiche ouvertement son choix : pour lui, George Weah est celui qui incarne le mieux le changement.

Source : www.cameroonweb.com