Une semaine après avoir démissionné de la présidence de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro recevait la presse, ce vendredi chez lui à Marcory, pour créer un « comité politique ». Un comité et non un parti, destiné à travailler à sa stratégie pour la suite. Mais sans dévoiler quelle devait être la suite. Si tout le monde pense bien sûr à 2020, lui refuse encore de se jeter officiellement dans l’arène.
Guillaume Soro est-il formellement candidat à la présidentielle de 2020 ? Toute la presse s’interrogeait et lui a adressé la question à laquelle il a refusé de répondre. L’ex-président de l’Assemblée nationale dans ses habits d’opposant s’est contenté de présenter son « comité politique » en vue de fixer une stratégie. Mais stratégie en vue de quoi ? Pour servir quelles ambitions ? « Ce n’est pas un parti politique, c’est un outil et j’invite les journalistes plutôt à observer, à regarder les premiers pas du parti politique », dit-il.
Ce samedi, le RACI, groupement, dont il est le président d’honneur, se transforme en parti politique.
Guillaume Soro a aussi adhéré à un groupe parlementaire « Rassemblement » qui vient de se créer. Si l’ancien chef des Forces nouvelles n’est pas encore officiellement candidat à la présidentielle qui se tient dans 20 mois, la nébuleuse « soroiste » se met en ordre de marche.
L’ex-président de l’Assemblée nationale a aussi esquivé les questions concernant un rapprochement avec le PDCI d’Henri Konan Bédié, mais dans son entourage on confirme qu’une rencontre est prévue dans quelques jours à Daoukro.
Quant à la libération de Laurent Gbagbo : « Si le président Laurent Gbagbo le désire, et j’en ai déjà fait l’appel, je le rencontrerai. »
Sur sa nouvelle vie, Guillaume Soro a précisé qu’il n’avait jamais déclaré être inscrit à Harvard. « Je cherche stage, commencez par me donner un stage » a ironisé le jeune diplomé de l’école de commerce de Lyon.
« Le « comité politique » a pour mission de mener des réflexions sur les grandes questions d’intérêt national, de proposer des instruments et des cadres de promotion de la démocratie, de consolidation de l’Etat de droit et l’affermissement des valeurs républicaines. Voici les ambitions », assure-t-il.
Souvent avec humour, Guillaume Soro au aussi répondu à certains des propos tenus par Alassane Ouattara sur RFI lundi. « On m’a présenté comme marxiste. Je ne suis pas marxiste. Je suis un démocrate. Quand on dit qu’on est de gauche, dans un passé récent j’ai été vice-président du RDR [ du Rassemblement des républicains d’Alassane Ouattara, NDLR]. Je ne sais pas si au RDR il y a des marxistes », a réagi Guillaume Soro.
Source : www.cameroonweb.com