Côte d’Ivoire: gros coup de filet dans le milieu du braconnage

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C’est un réseau dont l’ampleur est encore difficile à évaluer, mais qui préoccupe autorités et défenseurs de l’environnement. La valeur sur le marché international de la marchandise saisie s’élève à 600 000 euros, près de 400 millions de francs CFA.

Les écailles de pangolins – parées par la médecine traditionnelle asiatique de prétendues vertus curatives ou aphrodisiaques – proviennent de la Côte d’Ivoire, où le petit mammifère est décimé par les braconniers.

Ce n’est pas le cas de l’ivoire d’éléphant, comme l’explique le commissaire Bonaventure Adomo, chef de l’UCT, l’Unité de lutte contre la criminalité transnationale de la police ivoirienne. « Les ivoires d’éléphants que l’on a saisies viennent d’autres pays : des pays d’Afrique de l’Est, centrale et certains pays d’Afrique de l’Ouest. Et toute cette cargaison converge vers la Côte d’Ivoire, pays que les trafiquants considèrent comme une plateforme de collecte et d’exportation d’ivoire à destination de l’Asie. »

Face à l’intensification de la lutte contre le braconnage et le trafic de faune en Afrique de l’Est, les contrebandiers mettent en place de nouveaux circuits vers l’Afrique de l’Ouest. La Côte d’Ivoire est attrayante, notamment parce que sa législation reste peu dissuasive.

« Quand on regarde la loi, les trafiquants risquent entre deux et douze mois de prison. Donc ce n’est pas reconnu comme un crime organisé. La loi est vraiment faible, surtout lorsque l’on regarde dans les autres pays. Au Bénin, c’est cinq ans de prison ; en Guinée, ils sont en train de changer la loi, pour faire passer la peine à cinq ans de prison », analyse Rens Llgen, coordinateur de l’ONG américaine Eagle qui aide la police ivoirienne à traquer les trafiquants.

Autre défi, et non des moindres, l’UCT manque encore cruellement de moyens et d’équipements pour lutter contre ce trafic.

Source : www.cameroonweb.com