En Côte d’Ivoire, on rentre dans la dernière ligne droite de la campagne pour les municipales et les régionales. Le 13 octobre, 6,5 millions d’électeurs vont se déterminer pour élire leur maire et leurs conseillers régionaux. Des scrutins à enjeux locaux, mais aussi nationaux, tant ils préfigurent ce que pourrait être l’élection présidentielle de 2020 dans ses équilibres politiques.
Le RHDP et le PDCI, hier alliés, s’entredéchirent aujourd’hui, ces derniers ne voulant pas faire partie de l’alliance que souhaite Alassane Ouattara. Reportage à Divo dans le centre ouest du pays où pour la course à la mairie, il y a quatre candidats : un RHDP, un PDCI et deux indépendants.
A Divo, comme un peu partout dans le pays, c’est le balai des sonos qui hurlent la gloire de leurs candidats et de camions plateformes qui sillonnent la ville et les quartiers.
C’est l’heure aussi des maires sortant qui défendent leur bilan, comme Amédé Kouakou, ministre et candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) contre l’avis de son parti d’origine le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). « C’est moi qui emploie le terme « nous allons nous peser ». Donc il va y avoir une pesée démocratique le 13, explique l’édile. On verra si ce sont les PDCI pour RHDP qui pèsent plus lourds ou ce sont les anti RHDP qui pèsent lourds. Nous attendons après les élections du 13 pour pouvoir nous prononcer ».
Celui qui compte peser face au maire sortant, c’est Raphael Serge Yoroba candidat investi par le PDCI d’Henri Konan Bédié. « Ceux qui veulent être malhonnêtes, qui ne sont pas clairs, qui veulent semer le trouble, la zizanie, ils peuvent vouloir prendre le manteau du PDCI-RDA alors que le PDCI-RDA, la vie c’est un choix. Tu es RHDP, tu es RHDP. Tu assumes, tu es PDCI-RDA, tu es PDCI-RDA et t’assumes », lance-t-il.
une hostilité palpable entre les ex-partis frères
Ce qu’espèrent les électeurs, c’est que le débat ne déborde pas en acte violent. « On est stressé parce que les bagarres physiques parce que, si tu parles un peu, ils diront voilà, tu es de tel parti ou de tel parti. Et aujourd’hui, ça nous fait peur. Ça fait que réellement, on ne peut pas trop se position » confie un jeune homme.
Pas de débordement pour l’instant dans la région du Lôh-Djiboua, juste l’attente de savoir qui sortira vainqueur du scrutin samedi prochain, le 13 octobre.
Source : www.cameroonweb.com