Le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) se prononce sur la situation sociopolitique que vit le Togo et formule des recommandations pour une sortie de crise.
L’organisme de défense de droits de l’Homme était ce jeudi face à la presse à Lomé. Elle annonce avoir fait le monitoring des droits de l’Homme dans plusieurs villes de l’intérieur du pays dans le cadre de ses activités, où des manifestations se sont déroulées depuis le 19 août notamment Sokodé, Bafilo, Kara, Mango, Dapaong et Chereponi au Ghana pour le cas des réfugiés de Mango ayant regagné le Ghana.
« Plusieurs droits civils et politiques et droits économiques, sociaux et culturels ont été violés à savoir le droit à la vie, à l’intégrité physique. Nous avons constaté la violation des domiciles privés, la destruction de biens publics et privés, la violation du droit à l’information, à un procès juste et équitable », a laissé entendre le chargé à la communication du CACIT, Grégoire Dankou.
Les investigations menées par la CACIT sur les récentes manifestations politiques font état de 14 morts dont 9 par balles, parmi lesquels se trouvent des mineurs et des militaires et près de 400 personnes arrêtées au cours de la période allant du 19 août au 31 octobre 2017.
Le CACIT interpelle à cet effet la classe politique et particulièrement le Chef de l’Etat, et l’exhorte à ouvrir un dialogue « franc et constructif » afin de mettre fin à la crise. Il demande en outre aux partis politiques de l’opposition de sensibiliser leurs militants sur le respect des règles républicaines relatives aux manifestations publiques pacifiques.
Il invite pour finir, les autorités en charge de la sécurité à faire preuve de « plus de professionnalisme » en ayant à l’esprit le respect des droits de l’Homme et appelle la jeunesse à avoir à l’esprit, la préservation des biens publics et privés et la non-violence.
Il faut rappeler que le CACIT a condamné les violations répétées des droits de l’Homme liées à l’usage disproportionné de la force ayant engendré des pertes en vies humaines du côté des manifestants et parfois des forces de l’ordre.
Christelle A.
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