Crise sociopolitique : « Y en a marre » et « Balai citoyen » soutiennent le peuple togolais

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Les organisations de la société civile de la sous-région ouest-africaine suivent de près la crise sociopolitique qui secoue le Togo depuis les évènements du 19 août dernier. Après le mouvement « Balai citoyen » du Burkina Faso, c’est au tour du « mouvement Y en a marre » du Sénégal de confesser, à haute voix, son soutien indéfectible au peuple togolais dans sa lutte contre le pouvoir patrimonial, dictatorial et cinquantenaire des Gnassingbé. Ils appellent le peuple à la résistance.

L’étau se resserre autour du régime. Les troubles sociopolitiques que traverse le Togo font l’effet d’une bombe dans l’espace ouest-africain. Les projecteurs sont désormais braqués sur le pays de Faure Gnassingbé, président en exercice de la CEDEAO.

Depuis les manifestations du 19 août 2017 où tous les Togolais du monde entier ont exprimé leur ras-le-bol vis-à-vis du régime RPT-UNIR, les férus de la démocratie et les acteurs des organisations de la société civile des pays voisins entrent en ébullition. Les soutiens au peuple togolais fusent des quatre coins du globe.

«Le Balai citoyen apporte son soutien ferme au peuple togolais en lutte pour des acquis démocratiques sincères», ont twitté les responsables de ce mouvement Burkinabè qui a joué un rôle de premier plan dans la chute du règne du dictateur Blaise Compaoré, l’ex-parrain du rejeton de Lomé II.

Au Sénégal, c’est le « Mouvement Y en a marre » qui apporte également son soutien « ferme » aux Togolais. Très attristé par les morts enregistrés lors des manifestations du 19 août dernier au Togo, ce mouvement appelle le peuple togolais à la résistance.

Les deux organisations de la société civile condamnent la force brute, les menaces et les intimidations dont fait usage le régime RPT-UNIR pour calmer les ardeurs des Togolais. Elles dénoncent également le silence coupable et complice de la communauté africaine.

Les deux OSC de la sous-région « interpellent la communauté africaine, la CEDEAO et l’Union africaine à prendre leur responsabilité pour arrêter le drame humain au Togo. Cette interpellation s’adresse également aux juridictions togolaises, africaines et internationales qui ne doivent pas fermer les yeux sur les violations flagrantes et graves des droits humains par le pouvoir de Faure et ses forces Armées répressives. Une Armée est républicaine et doit le demeurer et quelles que soient les circonstances. En tout état de cause une nouvelle page est en écriture au Togo et l’avènement inéluctable d’une nouvelle ère démocratique ne sera que justice pour le Peuple togolais pour qui la coupe est pleine depuis trop longtemps déjà. On ne peut pas tenir un Peuple en servitude éternellement. Il arrive toujours un temps où il se libère. Le temps du Peuple a sonné ».

Rappelons que l’ancien président du Ghana voisin, JJ Rawllings s’est personnellement prononcé sur cette crise sociopolitique que traverse actuellement le Togo. Sans ambages, il a demandé ouvertement à Faure Gnassingbé de quitter le pouvoir.

KG

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