La crise politique que traverse le Togo semble être à son paroxysme. La Conférence des Evêques du Togo est plus que jamais interpellée à jouer sa partition. Cette fois-ci sans langue de bois.
Depuis un mois, l’opposition retrouve un nouveau souffle. L’arrivée sur la scène politique du président du Parti national panafricain (PNP), Salifou Tikpi Atchadam, donne un tournant décisif à la lutte politique.
Si le pouvoir cinquantenaire vacille, ses tenants font tout pour maintenir leur barque à flot. Au même moment, Jean-Pierre Fabre et les autres leaders des partis d’opposition veulent se débarrasser d’un cauchemar qui hante les Togolais depuis cinq décennies. La situation est plus que tendue dans le pays. Et beaucoup craignent une issue dramatique.
Logiquement, des voix s’élèvent et interpellent l’Eglise catholique, pour ne pas dire la Conférence des Evêques, à peser de tout son poids pour trouver une solution sans complaisance.
Le droit de réserve
Dire que la Conférence des Evêques du Togo ne fait rien pour trouver une solution au mal togolais serait faire preuve de mauvaise foi. Elle essaie à sa manière, disent certains, pour contribuer à la résolution de la crise politique voire sociale. Elle vient d’appeler les Togolais à « des prières de supplications ce dimanche dans toutes les cathédrales » du pays.
A la fin, elle rendra publique une déclaration, dit-on. Sa traditionnelle réserve ne l’a-t-elle pas limitée pour qu’elle ose dire publiquement des vérités, donne des directives ?
Complicité
Quoi qu’il en soit pour les détracteurs de l’église catholique, les relations privilégiées de ses dignitaires avec le régime en place et ses barrons font qu’elle ne s’autorise certaines franchises. Or sous d’autres cieux, à l’instar de la RDC, l’église catholique est aux côtés des opprimés, des assoiffés de liberté voire d’alternance.
Sera-t-elle capable de relayer auprès de qui on sait les aspirations profondes du peuple, celles de l’alternance ? La réponse le dimanche prochain.
A.H.
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