Le bras de fer entre le Mali et la CEDEAO inquiète Jean-Pierre Fabre et ses collaborateurs. Dans une déclaration, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) apporte son soutien au peuple malien et donne des leçons à l’institution sous régionale.
« L’ANC exprime son plein soutien et sa solidarité au peuple malien en lutte pour la conquête de son émancipation et de sa dignité. L’ANC estime que les sanctions disproportionnées et inappropriées prononcées par la CEDEAO contre le Mali sont de nature à asphyxier ce pays, déjà confronté à de nombreux défis, notamment sécuritaire, sanitaire, institutionnel et de gouvernance », a noté le parti de Jean-Pierre Fabre.
L’ANC appelle la CEDEAO et l’UEMOA à geler les sanctions prises contre le Mali et à poursuivre avec les autorités de la transition malienne, des discussions ouvertes en vue de convenir d’une feuille de route de sortie de crise qui prenne en compte les préoccupations de la junte au pouvoir ainsi que les aspirations du peuple malien.
En lieu et place de sanctionner tout d’un peuple, ce parti politique de l’opposition togolaise trouve que la CEDEAO ferait mieux de se préoccuper davantage des situations telles que les modifications constitutionnelles antidémocratiques, le déverrouillage de la limitation de mandat présidentiel, les fraudes électorales, les emprisonnements arbitraires d’opposants, qui sont génératrices de crises graves.
« Il est déplorable que la CEDEAO prétende condamner les coups d’Etat et prenne des sanctions intempestives, après avoir observé en amont, un silence complaisant et incompréhensible sur les dérives de gouvernance dont se prévalent les armées pour intervenir dans le débat politique », poursuit l’ANC dans sa déclaration.
Pour Jean-Pierre Fabre et ses collaborateurs, la situation actuelle au Mali appelle indubitablement à des réformes politiques profondes, institutionnelles, constitutionnelles et électorales qu’il est nécessaire de mener à bien et de manière consensuelle avant toute forme d’élection.
Source : icilome.com