Les discussions n’avancent plus depuis début novembre et l’échec d’une réunion technique sur le sujet rassemblant l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie. Au Caire, un officiel du gouvernement considère alors ces négociations comme quasi rompues.
Quelques jours plus tôt, le président égyptien avait eu des mots très fermes à l’encontre d’Addis-Abeba. Abdel Fattah al-Sissi explique que le Nil est « une question de vie ou de mort » pour son pays. Le futur barrage est aussi une « question de vie ou de mort pour les Ethiopiens » répond alors le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
« Un signal positif »
Mardi, lors de la rencontre entre Workneh Gebeyehu et Sameh Shoukry, le ton était plus conciliant. Le chef de la diplomatie éthiopienne y voit un « signal positif ». Malgré tout, chacun campe sur ses positions. Addis-Abeba continue de « croire fermement que le barrage ne causera aucun dommages significatifs à l’Egypte ». Il n’est achevé qu’à 63% mais doit fournir à terme plus de 15 000 gigawatts par an. Indispensable selon les autorités pour le développement du pays.
Le Caire reconnaît ce droit au développement mais reste inquiet. Éthiopie, Égypte et Soudan se sont mis d’accord sur le principe en mai 2015, notamment pour que le débit du fleuve reste inchangé. Le ministre égyptien des Affaires étrangères appelle la Banque mondiale à jouer le rôle de médiateur alors que le Premier ministre éthiopien est attendu au Caire en janvier.
Source : www.cameroonweb.com