Crise dans l’éducation: l’inquiétude du MMLK

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La crise qui secoue actuellement le secteur de l’éducation au Togo ne laisse personne indifférent. Dans un communiqué rendu public ce mardi matin, le Mouvement Martin Luther KING (MMLK) se dit inquiet de la « situation conflictuelle sempiternelle entre le gouvernement et les enseignants des écoles primaires et lance un appel patriotique aux deux parties à s’accorder résolument pour le règlement de cette crise scolaire dont les conséquences nuisent déjà à l’avenir de notre pays ».

Le monde de l’éducation au Togo vrille depuis quelques années. Il traverse des zones de turbulences dues à l’indifférence du gouvernement face aux revendications (relatives aux conditions de travail et de vie) des enseignants. La situation s’aggrave chaque année. Et cela a « des répercussions graves et tragiques sur les niveau de nos futures élites. (…) Il serait donc recommandé au pouvoir public, malgré des efforts déjà consentis, d’afficher davantage de bonne foi et de bonne volonté pour régler à maxima ce différend avec la masse des enseignants », indique le communiqué du MMLK.

Le Mouvement du Pasteur Edoh Komi redoute que « la complication et la complexité manifeste de la crise avec des répétitifs mouvements d’humeurs et de cessation des activités, avec en corollaire la sortie massive des élèves dans les rues dont l’année en cours bat déjà le record avec des rares actes de violences et d’agressivité pour réclamer leurs enseignants, compromettent dangereusement le caractère de la relève de demain qui doit être assurée par l’État ».

«Comment peut-on prétendre déclarer admis des élèves à des examens et juger valables leurs diplômes alors qu’ils n’ont pas suivi régulièrement le programme de l’année ? », se demande les responsables du MMLK.

« Conscient que le gouvernement entend prendre la juste mesure pour éviter une situation qui risque de frôler incessamment le pire, le MMLK lui rappelle qu’il reste et demeure comptable devant toutes les conséquences préjudiciables qui en découleraient. Le MMLK invite également le monde des enseignants publics à savoir couper le poil en deux pour toutes fins utiles. Aux parents des élèves, un des acteurs partenaires de l’éducation, le MMLK demande une mobilisation particulière pour réclamer le respect du contrat social qui les lie au gouvernement et aux enseignants», poursuit le communiqué.

Le MMLK souhaite que les 2.413.394 élèves retrouvent la sérénité et l’espoir dans le secteur des enseignements primaires et secondaires durant le reste de l’année scolaire 2018.

Rappelons que les enseignants réunis au sein de la Coordination Syndicale des Enseignants du Togo (CSET) vont encore observer 3 jours de grève cette semaine à compter de ce mercredi 28 février 2018.

A. Godfrey

Source : www.icilome.com