Pourtant médiateur – avec ses pairs guinéen et ghanéen Alpha Condé et Nana Akufo-Addo – dans la crise togolaise, Alassane Ouattara refuse pour le moment de recevoir les opposants à Faure Gnassingbé.
Le président ivoirien préconise de laisser son homologue togolais mettre en œuvre toutes les réformes institutionnelles auxquelles il s’est engagé. Il justifie également sa décision par la désunion qui règne au sein de l’opposition, Jean-Pierre Fabre et Tikpi Atchadam n’ayant, selon lui, pas la même approche. Le leader de l’ANC plaide pour une réforme constitutionnelle, tandis que le patron du PNP exige le départ immédiat de Faure.
Qui sera autour de la table ?
Les premières discussions du dialogue intertogolais devraient se tenir à la mi-novembre. Y participeront le gouvernement, le parti au pouvoir et les formations membres du « front démocratique », conviées individuellement. Des organisations de la société civile et des responsables religieux seront également présents. La formule retenue est un dialogue direct – sans facilitation –, présidé par « une personnalité neutre » désignée par consensus.
Jeune Afrique