Au terme des deux jours d’échanges des protagonistes de la crise togolaise avec le comité de suivi de la mise en œuvre de la feuille de route de la Cédéao les 10 et 11 septembre dernier le point focal de la délégation du gouvernement togolais s’est réjoui du bon déroulement des travaux. Le ministre togolais a saisi l’occasion pour inviter l’opposition togolaise à prendre le « train en marche » pour une bonne organisation des législatives le 20 décembre prochain. Ce bout de phrase a été diversement apprécié au sein de l’opinion publique.
Gilbert Bawara a utilisé cette forme d’allégorie pour traduire son désir de voir la coalition des 14 partis politiques de l’opposition occuper les sièges au sein de la Commission Electorale Nationale Indépendante. Cette coalition brandit toutefois, comme condition de sa participation des travaux de la CENI, une recomposition de l’institution.
Par conséquent, l’invitation a été tout simplement déclinée. Devant la presse ce mercredi Brigitte Adjamagbo Johnson a utilisé la même figure de style que Gilbert Bawara pour traduire le point de vue des membres du regroupement de partis politiques.
« Nous voulons dire à Monsieur Bawara que le train qui a démarré, qui est en route et après lequel il croit que nous allons courir, n’arrivera pas à bon port. Il devrait retourner à la station départ, et nous nous serons entendus pour monter ensemble», a-t-elle laissé entendre. Pour sa part, Me Dodji Apevon estime que le pouvoir sait qu’il « n’irait pas loin » avec son train.
D’un autre côté, les militants des deux formations se mêlent au débat sur différentes plateformes. Sur l’une, un sympathisant de l’opposition togolaise affirme : « ce train est en panne, les freins ont lâché , les pneus sont troués… S’ils persistent à monter à bord, ils feront un accident ». Et à un militant Unir de renchérir : « Avec ou sans la C14, le train partira et c’est tant pis pour ceux qui auront manqué le voyage » !
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