Crise au Togo: interpelé, Macron répond à Atchadam

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La France a appelé aujourd’hui l’opposition et le gouvernement togolais à « un dialogue immédiat » pour aboutir à des réformes politiques, et a demandé à Lomé de respecter le droit de manifester, alors que les violences politiques ont fait au moins 16 morts en à peine deux mois.

« La France reste attentive à l’évolution de la situation au Togo. Nous sommes préoccupés par les rapports sur la présence d’hommes en civil aux côtés des forces de l’ordre, pouvant s’apparenter à des milices », a déclaré la porte-parole du Quai d’Orsay Agnès Romatet-Espagne.

Le Togo est plongé depuis deux mois dans une grave crise politique, l’opposition réclamant le départ du président Faure Gnassingbé, dont la famille dirige le Togo depuis un demi-siècle et qui est lui-même au pouvoir depuis 2005 Seize personnes, dont des adolescents et deux militaires lynchés par la foule, ont été tuées en à peine deux mois, selon un bilan établi par l’AFP.

« Nous souhaitons que le gouvernement togolais respecte le droit de manifester. Les manifestations doivent s’exprimer de façon pacifique », a indiqué Mme Romatet-Espagne. « La France appelle à l’ouverture d’un dialogue immédiat qui doit mener aux réformes politiques attendues, en particulier la révision de la constitution prévoyant la limitation à deux mandats présidentiels et l’instauration d’un scrutin présidentiel à deux tours », a-t-elle souligné.

L’actuelle constitution togolaise ne limite pas le nombre de mandats que peut effectuer le président, dont le choix se fait lors d’un scrutin à un seul tour. Face à une importante contestation sociale, le gouvernement a établi un projet de modification constitutionnelle, qu’il a promis de soumettre au peuple par voie de référendum, mais l’opposition le rejette, car la limitation des mandats n’est pas rétroactive et permettrait à Faure Gnassingbe, élu en 2005, de se représenter en 2020, puis en 2025.

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