Le Togo traverse aujourd’hui une crise politique, l’une des plus graves de son histoire depuis le coup d’État odieux du sergent général Eyadema en 1963.
Son fils, Faure Gnassingbé au pouvoir depuis 2005 se livre à plusieurs batailles sur différents fronts pour sa survie et celui du système pluridécennal instauré par son père.
Face à une opposition qui ne désarme guère et une situation qui devient au fil des jours plus chaotique, des chefs d’État de la sous-région prennent à bras le corps le cas togolais pour circonscrire le brasier avant qu’il ne se propage au-delà du pays.
C’est dans ce contexte que le fils du général, Faure Gnassingbé a été repéré il y a deux semaines à Ho, une ville à l’est du Ghana dans la région de la Volta, nous renseigne plusieurs sources concordantes.
Il est allé rencontrer discrètement hors caméra le président ghanéen Nana Akuffo Addo, précisent nos confrères togolais du Journal L’Alternative.
Durant cette rencontre, Faure Gnassingbé aurait rassuré son homologue ghanéen de la maitrise de la situation et du retour à l’ordre. En réalité, cette fausse assurance affichée du président togolais était une manœuvre pour contourner le groupe des 5 chefs d’État (ces homologues ivoirien, burkinabè, Niger, Bénin, Ghana) dont l’approche ne lui semblait pas favorable. Il préférait la médiation de son « copain » Alpha Condé qui était boudé par l’opposition.
Une rencontre est d’ailleurs prévue entre la coalition de l’opposition à Accra pour une séance de travail avec le président du Ghana, Nana Akuffo Addo.
S’il a réussi à trouver un consensus avec l’opposition, le président ghanéen se rendra ensuite au Togo pour présenter à Faure Gnassingbé le plan de sortie de crise.
Depuis le début de la crise, treize personnes, dont une majorité d’adolescents, ont ainsi été tuées. Amnesty International a également recensé l’arrestation de plus de 100 manifestants, dont au moins 28 condamnés.
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