C’est une femme désemparée, perdue, triste, très abattue que nous venons de rencontrer dans les alentours de la Cour d’Appel de Lomé. Mais Mme Debora Sossou, la mère de Folly Satchivi semble garder encore l’espoir que son fils sortira de prison. « Il ne lui arrivera rien », nous a-t-elle confié, presqu’au bord des larmes.
Elle ne peut pas s’approcher de la Cour d’Appel ni avoir accès à la salle pour témoigner son soutien à son garçon. Les forces de l’ordre l’en empêchent. De loin, elle regarde le bâtiment qui abrite la salle dans laquelle son fils est en train d’être jugé pour un crime qui, selon les avocats, il n’a pas commis.
« Mon fils est seul parmi eux actuellement. Même ses oncles sont là, mais on ne nous permet pas d’aller le voir », a-t-elle déclaré.
Mme Debora Sossou lance un cri d’alarme pour la libération de son fils injustement jeté en prison. « Je suis encore là ce matin. Ils me refusent l’accès à la salle d’audience. Mais mon enfant n’a rien fait de tout ce dont on l’accuse. Ils n’ont pas de preuves, et pourtant, ils refusent de libérer mon pauvre garçon. Libérez mon enfant ! », a-t-elle crié.
Elle est ensuite revenue sur la maladie de Folly Satchivi qui a besoin de soins appropriés pour être soulagé de son ulcère gastrique. « Ce sont tout ce qu’il mange et les eaux qu’il utilise à la prison civile de Lomé qui ont rendu malade mon fils. Ils veulent tuer mon fils, mais ils n’y arriveront pas. Puisqu’ils avaient refusé que mon fils aille recevoir des soins dans une clinique. C’est finalement à la clinique Biasa qu’il a été transporté, après des tractations », a indiqué Mme Sossou.
Et d’ajouter : « Le 11 juillet dernier, lors du procès, mon fils a eu une crise dans la salle d’audience au milieu de ses avocats. On m’a empêché de lui donner de médicaments pour le soulager. Vous imaginez à quel point ces gens sont méchants ? ».
Pour rappel, c’était le 22 août 2018 que Folly Satchivi a été arrêté à Lomé, pendant qu’il s’apprêtait à tenir une conférence de presse pour se prononcer sur la situation politique au Togo. Il y a donc un an exactement qu’il croupit à la prison civile de Lomé.
I.K
Source : www.icilome.com