Le monde entier observe mardi la Journée international des travailleurs. La journée est marquée au Togo et particulièrement dans la Zone Franche par la signature d’un protocole d’accord pour la mise en place d’un Cadre de dialogue social tripartite. L’Accord a été signé entre la Société d’administration de la Zone Franche (SAZOF), l’Association des Sociétés de la Zone Franche (ASOZOF) et le Collectif des syndicats de la Zone Franche composé de l’USYNTRAZOF, le SYNATRAZOFT, le SYLITRAZOF et l’USIC-Togo.
L’institution d’un dialogue social tripartite est un souhait de l’Organisation internationale du Travail (OIT), du gouvernement togolais et du Conseil national du dialogue social (CNDS).
Le protocole institue entre les employeurs et les travailleurs de la Zone Franche togolaise, un système de concertation sur tous les sujets, y compris les litiges du travail.
« Ce cadre va connaître de toutes les réflexions, même les échanges sur les litiges de travail. Nous en avons besoin pour garantir une sorte de paix sociale dans la Zone Franche. Quand les employeurs et les travailleurs sont ensemble, il est normal qu’ils aient des sujets à discuter. Le système réglementaire qui consiste à saisir les inspections de travail ou le tribunal de travail existe mais le dialogue social est la première porte à ouvrir », a expliqué Atsouvi Yawo Sikpa, le Directeur général de la SAZOF.
Selon l’OIT, le dialogue social regroupe l’ensemble des processus de négociation, de partage de l’information, de consultation, de gestion de conflits, mis en place par le gouvernement, les employeurs, les travailleurs sur des questions liées à la politique économique et sociale.
Et pour Victor Kossi Adodo, le Président de l’ASOZOF, le dialogue social se situe au cœur de l’harmonie sociale et constitue un instrument de gestion des conflits sociaux, un outil de recherche du consensus.
« Au moment où s’ouvre devant nous cette nouvelle ère de préservation de nos intérêts et de pérennisation de la paix sociale, je voudrais dire que le chemin parcouru est long, mais plus longue encore est la route du futur devant nous. Les défis du travail décent nous interpellent au quotidien. Un tel concept, nous le savons, n’est pas une destination. C’est pourquoi, chaque jour, nous devons ensemble y travailler », a déclaré Victor Adodo.
Désireux d’assainir la Zone Franche togolaise des récurrents litiges entre employeurs et employés, le président de l’ASOZOF est l’un des acteurs clés de la mise en place de ce cadre de dialogue social. Pour lui, un grand sens de responsabilité de chaque partie prenante permettra d’atteindre de meilleurs résultats.
De son côté, Hessikoma Kaman, porte-parole du Collectif des syndicats de la zone franche a salué le nouveau Cadre du dialogue social permettra de régler les conflits sociaux encore persistants au sein des entreprises de la Zone Franche togolaise.
Notons que la Zone Franche togolaise est le secteur qui fournit plus d’emplois dans le secteur privé. Elle compte actuellement plus de 66 entreprises.
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