Après analyse de ce qui s’est passé vendredi dernier à l’Assemblée nationale lors de la 10ème séance ordinaire où le projet de loi portant création des communes au Togo a été adopté grâce à la majorité dont dispose UNIR, l’Alliance nationale pour le changement (ANC, opposition) dit avoir compris ce que mijote le pouvoir de Faure Gnassingbé.
Pour le parti politique de Jean-Pierre Fabre, la raison fondamentale de ce « passage en force » de ce projet de loi est que le pouvoir est en train de courir vers la majorité mécanique au Sénat, une institution de la République qui sera constituée par des élus locaux.
« D’après ce projet de loi, dans la partie septentrionale qui fait 1/3 de la population, le nombre de communes est pratiquement le même que dans la partie australe qui fait 2/3 de la population. Et donc après les élections locales, il y a une majorité mécanique qui se dégage au Sénat pour le pouvoir », a déclaré ce lundi sur la radio Victoire FM le député Ouro-Akpo Tchagnaou.
Selon ce responsable de l’ANC, c’est ce « mauvais » découpage électoral qui a fait qu’en 2007, avec 1,2 million de voix aux élections législatives, l’opposition n’a pu rassembler que 29 sièges, « alors que le RPT/UNIR avec ses 900.000 voix, a eu la majorité absolue », a-t-il relevé tout en ajoutant qu’aujourd’hui encore, la majorité « anti-démocratique » dont dispose à l’Assemblée nationale le parti Union pour la République (UNIR) est tout simplement le fait d’un découpage « inique ».
La situation, a-t-il poursuivi, est telle qu’il appartient à la population togolaise de dire au pouvoir en place « ça suffit ! ».
« C’est le coup de force permanent, même les élections se transforment en coup de force. Il va falloir qu’à un moment, le peuple togolais prenne ses responsabilités », a déploré le député selon qui le « vrai problème du Togo » se trouve être le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé. « Il se comporte comme un partisan à la tête du pays », a-t-il argumenté.
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