CPI: trois verdicts majeurs en appel attendus, dont celui de Jean-Pierre Bemba

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Jean-Pierre Bemba et des anciens membres de son équipe de défense ou complices ont été condamnés en première instance pour atteinte à l’administration de la justice. L’ex-chef de la rébellion MLC risque de passer un an de plus en prison pour subornation de témoins et faux témoignages dans le procès pour des crimes commis par les troupes du MLC en Centrafrique. Dans cette affaire, tout le monde a fait appel, les cinq co-accusés comme le bureau du procureur. Et toutes les parties s’accusent de mauvaise foi.

Dans sa requête en appel, la procureure Fatou Bensouda demande d’abord à la cour d’alourdir les peines données en première instance. De six mois à deux ans et demi de prison, pour l’accusation, ces peines ne sont pas proportionnelles aux crimes commis par Jean-Pierre Bemba et ses co-accusés. L’ancien vice-président a été reconnu coupable, entre autres, de la subornation de 14 témoins et de la production de faux témoignages. Il ne risque de passer qu’un an de plus en prison, une fois sa peine principale purgée, ce que Fatou Bensouda aimerait voir changer.

La défense, elle, raconte une tout autre histoire. Les avocats de l’ancien vice-président et de ses co-accusés dénoncent la mauvaise foi du bureau du procureur dans ses enquêtes, l’accusent de ne pas avoir dévoilé tout ce qui aurait dû l’être à la défense. Certains vont même plus loin et assurent que sur la quarantaine de témoins de l’accusation, une vingtaine ont écrit à la CPI que l’ex-procureur Luis Moreno Ocampo leur avait demandé de témoigner contre Bemba, en échange d’avantages.

Selon la défense, ce serait quand Jean-Pierre Bemba et ses co-accusés auraient cherché ces témoins qu’ils ont été accusés de les suborner. Pour le bureau du procureur, tous ces arguments sont sans fondement, inexacts et inutiles.

Source : www.cameroonweb.com