Alors que des fauteurs de désespoir ont transformé dernièrement l’inévitable libération du légitime leader ivoirien en canular pour ensuite se rire de la liesse du peuple ivoirien qui n’a pas hésiter à célébrer sa satisfaction de cette libération qui n’était pas encore effective, ces mots de l’avocat ivoirien, Me Cheikh Khouressy Bâ, écrivant au président Laurent Gbagbo quelques jours après sa capture par les forces coalisées de déstabilisation (France, Onuci, Ecomog et Forces Nouvelles) dans le but de hisser à la présidence ivoirienne leur trio de pantins néocolonialistes (Ouattara, Soro et Bédié), résonnent dans les consciences des Africains fiers et dignes de l’être, et ayant gardé la foi en l’élévation inéluctable du continent Berceau de l’Humanité, comme une parole d’inspiration divine.
7 ans après l’enlèvement, la séquestration et la déportation du père de la démocratie ivoirienne, il est important de relire ces lignes prophétiques pour se rappeler qu’il faut plus que l’iniquité des hommes pour vaincre Laurent Koudou Gbagbo, et que celui qui viendra à bout du juste (pas du parfait –il n’y a de Parfait que Dieu-) n’a pas encore vu le jour.
Au peuple africain, à l’un de ses plus fervents porte-parole, Laurent Gbagbo, à nous, la victoire finale !
Ci-dessous la lettre de Me Cheikh Khouressy Bâ
Lettre Ouverte : Me Cheikh Khouressy Bâ au président Laurent Gbagbo
«Grand frère, résiste. Comme on dit au pays, « découragement ne connaît pas ton adresse ». Résiste, ainsi que tu nous as appris à le faire en tous temps, en tous lieux. Ils disent t’avoir arrêté. C’est faux ! La notion d’arrestation est d’ordre juridique, or toi tu as été capturé par des militaires français qui ont échoué dans leur mission de t’assassiner après t’avoir largué 36.000 tonnes de bombes pendant 12 jours. Après avoir commis ce haut fait de guerre, ils t’ont remis, toi le Président en exercice d’un Etat souverain, à des chefs rebelles, exactement comme en temps de guerre.
Résiste, Laurent, car cette épreuve, nul autre que Dieu, ce Dieu que tu vénères, l’a permise. LUI, le seul Décideur, est le Dieu que nul ne commande, ce Dieu qui a élevé ton modèle, JOB, après l’avoir éprouvé. Le triomphe de ton modèle sera le tien, je te le promets solennellement. Résiste parce que, au bout de cette résistance, poindra ton succès qui les pétrifiera de honte et de panique mêlées. Résiste, afin que ce Dieu de DANIEL et de JEREMIE t’innocente à la face des Nabuchodonosor et des Ponce Pilate, toi qui es incapable d’égorger un poulet.
Résiste, grand frère, ces démons aux yeux bleus qui t’ont remis aux terroristes au cœur noir sont déjà vaincus, mais ils ne le savent pas encore. Ils croient avoir gagné, d’ailleurs ce serait leur première « victoire » depuis 1842. Ce n’est pas à toi, l’historien émérite, père de 12 ouvrages, que je rappellerai leur palmarès : 5 Républiques, 23 présidents, plus de 40 aventures militaires de Bonaparte à Sarkozy en passant par Doumergue, Adolphe Thiers, Sadi Carnot et Chirac, ils signent leur première « victoire », et encore (c’est Pyrrhus qui doit se marrer !).
9 années d’efforts intenses dans une rébellion, 12 jours de combats dans un périmètre de 5 km2 contre une armée de 2000 hommes mal-nutris et sous-équipés, le tout en coalition avec l’ONU, l’ECOMOG, des mercenaires libériens et des milliers de prisonniers condamnés à des peines afflictives et infâmantes…
À dire vrai, grand frère, tu as déjà gagné. Ils croient t’avoir mis en prison. Ils ne voient pas que la graine que tu as semée a germé. Et cette graine qui a germé crie ton nom. Pas pour suivre ton conseil — tu te souviens de ce que tu leur disais : « Si un jour je tombe, enjambez mon corps et continuez la lutte » — mais pour t’exhorter à la résistance. Tu n’es pas tombé, à Dieu ne plaise. Et ces millions de petits Gbagbo n’enjamberont donc pas ton corps. JOB n’est pas tombé. JEREMIE non plus. DANIEL est sorti indemne de la fosse aux lions. CHAVEZ de même ! Lève-toi et marche vers ton triomphe. Grand frère. Résiste. Tu es l’empereur de la nouvelle Afrique !»
Source : www.cameroonweb.com