Dans un entretien accordé à la revue de l’Association du barreau près la Cour pénale internationale, le juge Cuno Tarfusser, qui préside le procès conjoint de Gbagbo et Blé Goudé, a assené ses vérités sur la juridiction internationale.
Notamment en ce qui concerne les procédures, et a évoqué le procès de l’ancien présidente ivoirien et de son bras droit doit-il ignore pour l’heure la fin.
« Il y a tellement de défis auxquels la CPI est confrontée. La plus fondamental et le plus important est de faire ce pour quoi elle a été établie: enquêter, poursuivre et tenir des procès, et le faire de manière opportune et acceptable et, croyez-moi, c’est déjà assez difficile », a indiqué le juge Italien avant de poursuivre: « Si nous regardons maintenant nos procédures pendant des années et des années, en l’absence de délais statutaires qui pourraient simplifier la procédure, j’ai des doutes quant à la définition de nos procédures comme étant globalement équitables ».
Évoquant le procès de Laurent Gbagbo et Blé Goudé il ignore la suite et l’homme qui sera admis à faire valoir ses droits à la retraite ne peut à ce jour se prononcer sur son avenir.
« Je ne sais pas quelle est la suite, car je ne sais pas encore quand le procès Gbagbo et Blé Goudé que je préside se terminera. Avec une telle incertitude, il est très difficile de faire des plans précis pour mon avenir. La seule chose que je sais avec certitude, c’est que je ne vais pas prendre ma retraite. Une option qui est toujours ouverte est de revenir à la magistrature italienne en tant que juge ou procureur. Mais j’ai commencé à chercher d’autres opportunités et je laisse mes options ouvertes car j’aimerais aussi rester dans la sphère internationale. En fin de compte pour moi, s’il y avait un choix entre une position plus prestigieuse et une position plus intéressante, prendre la plus intéressante est d’une plus grande importance », a-t-il déclaré.
Cuno Tarfusser est l’un des trois juges qui est favorable à ce que la liberté provisoire soit accordée à Laurent Gbagbo, comme le demande sa défense.
Ladite liberté provisoire a été refusée pour la 13è fois à l’ex chef d’Etat ivoirien en avril dernier.
Source : www.cameroonweb.com