Il y en a indéniablement eu : l’ouverture des frontières aériennes, la reprise des classes, l’ouverture des lieux de cultes entre autres. C’est un pari que prennent les autorités. Mais au-delà?
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Le Coordonnateur National, le Médecin Colonel DJIBRIL Mohaman, aime à rappeler que le Togo a opté pour une méthode progressive et méthodique. Même s’il se réjouit à mots couverts de l’efficacité de cette méthode, nous pensons qu’elle peut être remise en cause, à l’aune d’un évènement particulier :
I – Le cas de WACEM
La flambée des cas de WACEM est, à tort ou à raison, un excellent exemple de tout ce qu’il y a comme faille, dans l’actuel dispositif de lutte contre la pandémie.
L’usine située à Tabligbo emploie non seulement nos compatriotes, mais aussi et surtout de nombreux expatriés indiens surtout.
Comment expliquer alors la contamination en chaîne observée au sein de l’usine, ayant conduit à sa fermeture? Nous allons procéder par hypothèses, afin d’éviter toutes affirmations gratuites, pouvant vexer qui que ce soit.
a- Le Malade 01 : qui est le premier malade à introduire le virus au sein de l’usine?
*S’il s’agit d’un togolais, alors il y a des défaillances dans la sensibilisation dans le Yôtô, et dans la surveillance de la maladie. La maladie étant déjà communautaire, le pire est-il à craindre?
*S’il s’agit d’un expatrié indien, alors il y a défaillance dans le dispositif installé à l’aéroport. Sur toute la ligne : exigence d’un test négatif depuis le pays d’origine, le dépistage à l’arrivée (surtout le délai et moyen de transmission des résultats), le suivi des voyageurs (application Togosafe, et la prétendue obligation faite aux voyageurs de ne pas circuler, en attendant leur résultats).
Nous préférons donner plus de crédit à la seconde hypothèse. Nous disant que tous les pays n’ont peut-être pas la même rigueur dans la gestion de la pandémie, nous disant que les expatriés aiment se comporter en territoire conquis, sous nos tropiques et ne respectent donc rien, nous disant qu’il a donc fallu du temps pour que le patient 01 manifeste les signes de la maladie.
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Première ou seconde hypothèse, la maladie a conduit à la fermeture de l’usine. Et il y a un autre paramètre à prendre en compte
b – l’adaptation des mesures barrières aux différents secteurs :
Cette locution n’est pas de nous. C’est le Coordonnateur National qui aime à le marteler. S’il y a eu contamination en chaîne au sein de l’usine, cela suppose que les gestes et mesures barrières n’ont pas pu être adaptés convenablement à l’usine.
En effet, parmi les malades, ou en tout cas les premiers contaminés, se trouvent plusieurs machinistes. Et quand on sait que l’usine de WACEM fonctionne grâce à de grosses grosses machines aussi complexes les unes que les autres, quand on sait que certaines machines ne sont pilotées que par des expatriés (indiens en l’occurrence), il est légitime de se demander, comment s’y est-on pris, pour éviter une transmission en chaîne.
Source : Togoweb.net