Cour d’Assises : innocenté après 10 ans de détention

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Il a passé près de 10 ans de détention. Il a été finalement relâché pour un crime qu’il n’a pas commis. Par manque de preuve, le présumé coupable, Komlan sort libre. Les faits dont on l’a accusé, ont eu lieu à Agbélouvé dans la préfecture de Zio en juin 2007.

Le sieur Edoh, président du Comité de Développement du village d’Avédzé a été saisi d’un litige foncier qui opposait Komlan à Komivi. Et le jugement a tranché en faveur de Komivi, ce qui mit Komlan dans ses états. Ce dernier a toujours affirmé que le terrain appartenait à son grand père. Il menaça de mort le sieur Komivi.

Après le verdict, le sieur Edoh envoya son frère Kodjo dire aux deux métayers (Yaovi et Kokou) qui travaillaient jusqu’alors pour Komlan et son frère Kossi qu’ils avaient un nouveau patron. Kodjo, l’envoyé une fois sur les lieux, ne retrouve pas Kokou. Mais du sang sur les claies attire son attention et découvre une tombe non loin du lieu de fabrication du charbon de bois par Komlan. La gendarmerie découvre le corps de Kokou décapité. Depuis ce jour, le nommé Yaovi a disparu.

En l’absence de Yaovi, Komlan a été pris pour coupable de ce crime. Il a fait presque 10 ans à la prison civile de Tsévié.

La Cour d’Assises de Lomé lui rend finalement sa liberté, au nom du bénéfice du doute. Un fait révoltant, puisque l’investigation n’a pas joué son rôle selon Me Piting, avocat de la défense.

« On nous a dit que la personne a été décapité alors que dans le dossier, il n’y a même pas de photos. On dit que mon client est auteur de ce crime alors que le métayer qui est tué était dans la ferme avec un autre qui a pris la fuite jusqu’à ce jour. Donc c’est sur cause des on-dit que mon client est resté plus de 9 ans en prison. Les officiers banalisent tellement les choses et la personne sur qui on met la main, on se contente d’elle sans aucune investigation », s’est-il lâché au micro de Radio Lomé.

M E

Lomechrono.com