Le doute profite très souvent à l’accusé en droit. C’est le cas du Sieur Sélom, accusé d’avoir poignardé Kodjo lors d’une réjouissance dans la préfecture de Danyi. Les preuves étant insuffisantes, il a été relaxé par la Cour d’Assises de Lomé.
Le drame a lieu le 27 septembre 2011 dans la préfecture de Danyi, alors que la communauté Kabyè a organisé une soirée dansante lors de la fête de la nouvelle igname. Cette réjouissance sera interrompue par des cris de détresse. Kodjo vient de recevoir un coup de poignard mortel.
Agonisant, il donne le nom de la personne qui lui aurait donné le coup fatal. La main est mise sur le sieur Dieudonné qui est conduit à la gendarmerie de la localité.
Interrogé, Dieudonné reconnaît avoir participé à cette soirée au cours de laquelle est née une bagarre ayant entraîné une bousculade au cours de laquelle la victime a été poignardée. Selon ses allégations, il n’a pas aussi identifié l’auteur de l’acte, mais soupçonne un certain Sélom qui a pris la fuite après le coup.
La gendarmerie une fois sur la piste de Sélom, a une nouvelle version des faits. Celui-ci raconte qu’il devait se rendre à la chasse quant il a appris qu’une réjouissance battait son plein dans la localité. C’est une fois sur les lieux qu’il remarque qu’il porte un couteau.
Il remet l’arme alors à Dame Koudjoukalo, mais précise qu’il a quitté très tôt la fête, laissant le couteau à la Dame. C’est le jour suivant lorsqu’il allait retirer son couteau qu’il apprit les faits de la veille.
Devant le magistrat instructeur, Sélom varie dans ses déclarations. Alors la chambre d’accusation de la Cour d’appel a estimé suffisante les charges retenues contre Dieudonné et celui-ci est renvoyé devant la cour d’assises de Lomé.
Une fois devant la Cour d’Assises, Sélom est a acquitté au bénéfice du doute.
M E
Lomechrono.com