Corridor Abidjan-Lagos : Une session ministérielle à Lomé pour statuer sur le démarrage des travaux

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Corridor Abidjan-Lagos : Une session ministérielle à Lomé pour statuer sur le démarrage des travaux

Démarrée le 10 avril dernier à Lomé, la 12e réunion du comité technique de pilotage du programme de développement de l’autoroute du corridor Abidjan-Lagos s’est poursuivi ce vendredi 12 avril 2019 avec une session ministérielle des pays impliqués.

La rencontre de Lomé regroupe les ministres des Transports et des infrastructures de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Ghana, du Nigeria et du Togo, ainsi que les experts du comité de pilotage de la CEDEAO et les partenaires techniques et financiers (Banque Africaine de Développement, l’Union Européenne) du projet.

À l’ouverture des travaux, la ministre des Infrastructures et des Transports du Togo, Mme Zourehatou Kassah-Traoré a rappelé les grandes lignes qui vont meubler leur session ministérielle en vue d’accélérer le démarrage des travaux de ce projet, première du genre en Afrique de l’Ouest.

« Il s’agira pour nous, dévaluer l’état de mise en ouvre du projet depuis la dernière réunion, l’examen de la prise en charge des représentants des États membres du corridor au sein de la cellule d’exécution du projet, de faire le suivi d’impact environnemental social du projet, d’étudier les approches de mobilisation des ressources financières additionnelles en vue de la mise en oeuvre des autres composantes du projet et de faire le point de l’ouverture des différents comptes bancaires devant recevoir les ressources du projet », a-t-elle expliqué.

La construction du corridor Abidjan-Lagos, a indiqué le Commissaire aux infrastructures de la Commission de la CEDEAO, Pathe Gueye, est un projet voulu par l’Espagne Chefs d’État de la sous-région en vue d’accroître les échanges commerciaux.

« La CEDEAO a fait de la libre circulation des personnes et de biens, un élément phare de sa politique. Cependant, le commerce intra-régional est très faible, il est à peine de 13%. Ce faible niveau ne contribue pas au développement de la sous-région et l’une des causes majeures est le déficit d’infrastructures. Donc les Chefs d’État ont décidé de réaliser le corridor de l’autoroute Abidjan-Lagos de 1080 km (2X3 voie) reliant cinq pays », a-t-il précisé.

Selon M. Gueye, les appels d’offres ont été faits, les contrats également ont été signés et les trois cabinets qui ont été retenus ont démarré les études de faisabilité dont les conclusions sont attendues dans 7 mois.

« La cellule d’exécution technique qui va gérer le projet au quotidien est déjà mise en place aussi. C’est-à-dire que le projet est dans une dynamique irréversible et nous sommes convaincus que d’ici un an, nous allons voir le démarrage effectif de cette autoroute », a-t-il confié.

Pour rappel, le projet reçoit l’appui financier de la BAD et de l’UE à hauteur de 22,7 millions de dollars et 1,4 millions de dollars de la part de la CEDEAO.

Raphaël A.

Source : www.icilome.com