Correction aux différents examens : 18.000F pour la prime du CEPD au Togo contre 120.000F au Bénin. Cas du BEPC et du BAC

0
421

Les fonctionnaires togolais se plaignent souvent  du traitement qui leur est réservés par le gouvernement comparativement à ce que l’on constate dans les autres pays de la sous-région. Quelques diplômés  qui acceptent de courir le risque d’aller en aventure ont préféré se rendre dans les pays voisins pour y offrir leurs prestations. Et les témoignages ont toujours été presque les mêmes : à  diplôme égal, le Togolais qui travaille à l’étranger et celui qui boulotte au pays ne bénéficient pas du même traitement salarial. Celui qui est au Togo gagné moins que son concitoyen vivant à l’extérieur.  Et pour se justifier, le gouvernement togolais a souvent évoqué la question du coût de la vie qu’il juge moins cher au Togo que dans les autres pays.   

Mais curieusement, pour  justifier la dernière augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe, le même  gouvernement togolais s’est prêté  à un exercice de comparaison entre les prix du carburant au Bénin et ceux du Togo. Ce bel exercice nous  a inspirés   et  poussés à  faire chorus, mais dans un autre secteur, c’est-à-dire, celui de l’enseignement. Pour cette parution, nous nous sommes uniquement intéressés aux différentes primes accordées aux enseignants lors des tâches pédagogiques liées aux différents examens nationaux en comparaison avec ce qui se fait au Bénin à côté. Quant aux salaires proprement dits, nous y consacreront une autre prochaine parution pour éclairer davantage nos lecteurs.

 En effet, après nos enquêtes auprès des sources bien renseignées, les primes de surveillance et de correction aux examens au Togo et au Bénin sont fixées comme suit :

                AU TOGO                                                  AU BENIN

               SURVEILLANCE                                   SURVEILLANCE

   CEPD: —————- 12.000 F                  CEP: —————— 18.000 F     

   BEPC: —————–14.000 F                  BEPC: —————– 31.500 F

  BAC II : —————  17.000 F                  BAC II: —————- 35.500 F

                CORRECTION                                        CORRECTION

   CEPD: ——————18.000 F                 CEP: ——————- 120.000 F

    BEPC: —————–24.000 F                 BEPC: —————— 130.000 F         

     BACII: —————-105.000                 BAC II: ——–1000F/copies. 250.000F en moyenne

Il est à noter  que compte tenu des primes additionnelles d’hébergement et de déplacement qui varient selon les distances de chaque correcteur et surveillant, nous nous sommes limités aux montants forfaitaires fixés par les services des examens et concours.  Néanmoins, on peut toutefois préciser qu’en ce qui concerne Lomé, le total de la prime de surveillance du BEPC s’élève à 17.500 francs dont 3500 francs pour le déplacement. Par ailleurs, les correcteurs du BACII au Togo non-résidents dans la ville du centre de correction bénéficient des primes supplémentaires suivant la distance parcourue, ce qui peut faire passer les 105.000 francs à un  montant légèrement supérieur.

La rédaction n’a pas jugé nécessaire de  mentionner le probatoire parce que cet examen n’existe pas au Bénin, et ne peut donc pas permettre d’établir une comparaison à ce niveau précis.

Après analyse minutieuse de ce tableau de comparaison, on se rend compte que l’enseignant togolais subit un traitement très peu enviable par comparaison à ce qui se fait au Bénin à côté, un pays qui n’a pratiquement rien à envier au Togo en matière de richesses naturelles et de taxes censées renflouer les caisses de l’Etat. Pourquoi le gouvernement togolais est-il si réticent à réserver un bon traitement aux enseignants comme c’est le cas dans les autres pays alors que ce ne sont pas les moyens pour le faire qui lui font beaucoup plus défaut que dans les pays voisins ? Se demande-t-on. Comment le Bénin peut-il parvenir à payer 120.000 francs à un enseignant qui corrige les copies d’examen du CEP équivalant au CEPD ici et qu’au Togo, on paye pour la même tâche, 18.000 francs ? Est-ce par méchanceté ou alors, d’autres raisons se cachent-elles derrière ?

 En attendant de revenir sur les salaires, il convient d’interpeller le gouvernement du Togo afin qu’il fasse plus d’effort pour régulariser cette situation afin d’éviter les frustrations et grincements de dents susceptibles de causer encore de nouveaux mouvements d’humeurs qui n’arrangent personne. Les enseignants du Togo aussi méritent de meilleures primes de surveillance et de correction d’examens nationaux. 

        Joe S.

Source : icilome.com