Coronavirus, Togo : Couvre-feu, les soudards en ordre de bataille pour violenter les citoyens

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Un couvre-feu de 20 heures à 6 heures a été instauré à partir du 2 avril dernier par Faure Gnassingbé sur toute l’étendue du territoire national. Il vise à efficacement lutter contre le coronavirus qui continue de créer la psychose au sein des populations.

Pour un résultat optimal, a assuré le chef de l’Etat, une force spéciale anti-pandémie composée de 5000 hommes sont engagés aux fins de veiller à l’efficacité de la mesure ainsi qu’à à la sécurisation des biens et des personnes. Chacun attendait de voir comment sera traduit dans les faits cette mission dont le soin est confié au ministre de la Sécurité et de la protection civile Yark Damehame.

Contrairement à ce qu’on pouvait espérer, les forces de l’ordre, comme elles en ont pris le pli dans chacune de leurs interventions, ont encore fait du zèle. Des bavures policières ont inauguré le tout premier jour où le couvre-feu entrait en application. En dehors de la dame copieusement rouée de coups par des éléments de la Fosep, beaucoup de citoyens ont signalés d’autres actes répréhensibles indignes de ceux-là mêmes qui sont censés veiller sur la population.

La situation n’a pas eu de quoi satisfaire le premier flic du Togo qui dit regretter la situation. « La force anti-pandémie n’est pas obligée d’utiliser les fouets et matraques dans la mission qui lui est assignée. Ceux qui le font sont des agents qui ne veulent pas respecter l’ordre que nous leur avons donné », a regretté le Général dans la foulée des voies de fait de ses éléments.

Il a même sorti le 4 avril un communiqué où il appelle « les éléments des forces de l’ordre et de sécurité à plus de professionnalisme et au respect des normes déontologiques dans l’application de toutes les mesures prises par le gouvernement », a précisé le communiqué qui conclut en soulignant que le ministre ne tolérerait « aucun cas de voies de fait sur un quelconque citoyen ». Même si l’on doit saluer la sortie faite par Yark Damehame, le fait de regretter les voies de fait n’est en soi un gage de tranquillité quant à la suite. Des forces de l’ordre indisciplinées au Togo, on en a de tout temps connu.

Et rien ne dit que ces soudards ne vont plus prêter le flanc à la critique en outrepassant le devoir qui est le leur, à savoir veiller à ce que tous les citoyens restent à la maison sans forcément passer par des bastonnades sauvages qui ne contribueront en rien à la lutte contre le Covid-19.

Ces individus qui n’ont rien d’une équipe républicaine agissent comme si le couvre-feu était un blanc-seing qui leur donne pleins pouvoirs de battre comme plâtre des citoyens. Fait surprenant, parmi les gens se livrant à cette basse besogne, on en voit qui sont en tenue civile.

Le bon sens voudrait que les choses ne se passassent telles qu’on a pu le voir. Si l’on assiste à de tels scénarii alors même que le couvre-feu venait à peine d’être décrété, il faut croire qu’on touche le fond. Si ce sulfureux rythme est maintenu, le pire est devant nous. Regrettable

Source : Le Correcteur

Source : 27Avril.com