Prof Pakoupati Boyodé, Président de l’ANIAC à droite
L’Autorité Nationale pour l’Interdiction des Armes Chimiques (ANIAC-Togo), cette structure récemment mise en place par le gouvernement togolais, ne lésine pas sur les moyens pour accomplir sa mission; Celle de contrôler les importations et le stockage des produits chimiques sur le territoire togolais.
Devant la presse mardi Lomé, les responsables de l’ANIAC ont invité toutes les entités commerciales et toutes celles qui traitent des produits chimiques à une étroite collaboration. Ceci, pour mener à bien la lutte contre la prolifération des armes chimiques sur le territoire national. Pour ce faire, ces entités doivent fournir à l’Autorité nationale des informations sur leur activités chimiques sous forme de déclaration, dans l’optique de recevoir en cas de besoin une mission d’inspection.
Ces missions d’inspections au sein d’une entreprise peuvent permettre à cette dernière de se «prémunir des accusations non fondées de sa participation à des activités liées à des armes chimiques et démontrer sa conscience sociale envers le public», renforçant ainsi sa réputation et son profil humanitaire.
Selon les responsables de l’ANIAC Togo, à l’heure actuelle aucun État ne doit plus se payer le risque d’autoriser, sans un contrôle minimum, la circulation des produits et armes chimiques sur son sol.
«Chaque État doit se protéger contre la menace chimique surtout, son emploi irresponsable ou à des fins malveillantes. Le territoire togolais ne saurait se soustraire de ces risques, et ne pas penser être concerné par les produits chimiques, car il est d’urgence de prévenir le détournement des produits et des installations chimiques, comme ce fut le cas en Côte d’Ivoire dans « l’affaire Probo Koala » avec le déversement des déchets chimiques en 2006 et son lot de dégâts sur l’environnement marin et sur la santé des populations », a indiqué Prof Pakoupati Boyodé, Président de l’ANIAC.
Pour remplir effectivement sa mission, cette nouvelle structure compte employer les grands moyens. Bientôt des campagnes de sensibilisations seront lancées pour informer la population togolaise de la dangerosité des produits chimiques consommés ou utilisés au quotidien.
KG.
Source : www.icilome.com