Le 2 mars dernier, Christian Trimua, le ministre des Droits de l’homme, de la formation à la citoyenneté et des relations avec les institutions de la République a fait sa présentation lors de 52ème session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, organisé du 27 février au 4 mars.
Si le ministre et porte-parole du gouvernement reconnaît que le Togo « subit de plein fouet une tendance économique globale et y fait face avec des moyens certes limités, mais avec une volonté ferme et de la détermination », le Togo a connu des avancées notables en termes de protection et promotion des droits de l’homme. « Outre la constitutionnalisation de l’abolition de la peine de mort et de la peine d’emprisonnement à perpétuité, le pays vient d’élaborer un avant-projet de loi sur la reconnaissance et la protection des défenseurs des droits humains », a fait savoir Christian Trimua.
Libre à qui voudrait rétorquer au ministre que le Togo n’est pas un bon élève en matière de protection des droits de l’homme, et que certains sont écroués pour leurs opinions, le ministre répondra qu’il n’y a pas de prisonniers politiques comme il l’avait soutenu depuis peu encore, en précisant : « Nous avons des politiques qui sont effectivement détenus pour des délits de droit commun ».
Qu’en est-il alors des citoyens qui, loin d’être des politiques, continuent de boire le calice d’une incarcération pour le moins arbitraire ? Quid des arrestations dans la foulée des manifestations du Parti national panafricain ? Les concepts sont ce qu’ils sont certes, cela n’occulte pas la situation chaotique que vivent des citoyens dont le seul péché a été d’avoir manifesté. Il urge qu’on planche sur le sort de ces infortunés.
Avec Le Correcteur
Source : Togoweb.net