Conflit autour de la chefferie à Dzolo : Le MMLK craint le pire

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Conflit autour de la chefferie à Dzolo : Le MMLK craint le pire

Le conflit autour de la chefferie traditionnelle est devenu un fléau qui décime les communautés au Togo. Actuellement dans la préfecture de l’Avé, plus précisément dans le canton de Dzolo, deux familles rivales GODZO et AMAGLO se disputent le trône depuis plus de deux mois déjà. L’affaire commence par prendre de l’ampleur et présage des violences. Dans un communiqué rendu public mercredi, le Mouvement Martin Luther King (MMLK-La voix des sans voix) monte au créneau et dénonce le silence des autorités togolaises dans cette affaire qui risque de dégénérer. Le mouvement de Pasteur Edoh Komi demande au chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, de prendre des dispositions idoines pour ramener de l’ordre dans cette localité. Bonne lecture.

MMLK / AFFAIRE DE CHEFFERIE TRADITIONNELLE DANS LE CANTON DE DZOLO ( P/ AVE )

Le Mouvement Martin Luther King appelle instamment le Chef de l’Etat afin d’éviter le pire.

Le MMLK s’inquiète du silence des autorités togolaises dans l’affaire de chefferie traditionnelle dans le canton de Dzolo qui oppose deux familles rivales GODZO et AMAGLO et par conséquent lance un appel pressant au Chef de l’État à résoudre ce différend qui prend de l’ampleur afin d’éviter l’escalade de la violence et que la situation n’échappe à tout contrôle.

En effet, depuis 2015 suite au décès de Togbui AMAGLO SADJO lll, des démarches ont été entreprises par les populations dudit canton sous la conduite du Conseil coutumier de la localité afin de désigner un successeur légitime qui assumera définitivement et durablement le statut du Chef canton. Ce dernier était occupé par un régent suite au décès du chef Amaglo Sadzo lll.

Sous la conduite du Conseil Coutumier, les procédures régulières auraient été respectées conformément à l’alinéa 2 de l’article 15 du décret n°2016-028/PR du 11 mars 2016 portant modalités d’application de la loi 2007-002 du 8 janvier 2007 relative à la chefferie traditionnelle et au statut des chefs traditionnels du Togo.

Comme fumée blanche à la suite de la délibération à la majorité des membres du Conseil coutumier, le nom du Chef canton de Dzolo désigné est connu: Monsieur Ahiadzo Kwami Messan Robert qui a devancé son adversaire Amaglo Midzodzi de plus de dix voix. Il a été intronisé conformément aux us et coutumes de la localité sous le nom du trône Togbui GODZO IV le 30 Mars 2019 afin d’être en position pour solliciter sa reconnaissance conformément à l’article 10 du code précité après que le Ministre de l’administration territoriale, de Décentralisation et des Collectivités locales a été régulièrement informé par courrier en date du 20 Février 2019 adressé par l’avocat du Conseil coutumier Me Jean Yaovi Degli.

Au lendemain de l’annonce de la désignation du nouveau chef, des velléités contestant cette désignation surgirent donnant naissance à un conflit larvé qui persiste jusqu’à ce jour. Il serait aussi question de l’opposition du préfet de l’Avé à ce choix alors qu’il devait faire preuve de neutralité et d’impartialité tout en transmettant le Procès-verbal de la décision du Conseil coutumier à son chef hiérarchique qui est le Ministre de l’administration Territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales.

Avec cette contestation entretenue, la situation n’est pas loin de dégénérer et le pire est redouté compte tenu des derniers développements qui nous parviennent de sources concordantes faisant état de l’apparition des milices armées de gourdins et de machettes, de la descente de la compagnie de la gendarmerie locale pour refouler les ressortissants du village venant du Ghana avec une rare violence et leurs intrusions dans des maisons causant plusieurs blessés et des dégâts matériels très importants, l’utilisation excessifs et inopportune du gaz lacrymogène, le déploiement des forces de sécurité pour empêcher la sortie du nouveau chef canton de son domicile, etc.

A cette allure, la situation s’envenimera facilement et il urge que les autorités Togolaises prennent des dispositions idoines pour ramener de l’ordre dans cette localité.

Le MMLK recommande qu’avec cette implication du sommet de l’État, la volonté populaire et surtout la décision du Conseil coutumier légalement mis sur pieds et reconnu par le Préfet lui-même, soit respecté conformément aux lois de la République. Car toute violence a pour racine l’injustice et le non-respect du contrat social que constituent les lois de la République

Seul le respect des lois que nous nous sommes données nous différencie des autres créatures non humaines.

Lomé, le 24 avril 2019

MMLK/ LA VOIX DES SANS VOIX

Source : www.icilome.com