C’est dans un contexte tendu que ces négociations, décrites par certains comme celles de la dernière chance, se sont ouvertes.
Quelques jours avant l’ouverture des débats, l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU avait décrit le pouvoir de Juba comme « un partenaire non viable ». Les Américains ont ensuite lancé un embargo sur les armes. Le gouvernement sud-soudanais a répliqué, parlant de « propos enflammés, diffamatoires », avant de rappeler son ambassadeur à Washington.
Moussa Faki, président de la Commission de l’Union africaine, en a rajouté une couche, en déclarant que ceux qui sabotaient le processus de paix devaient être sanctionnés.
« Il est temps qu’il y ait des menaces et il faut des mesures de rétorsion mais il n’était peut-être pas judicieux de les brandir, juste avant les pourparlers », confie un participant.
Dès l’ouverture des débats, le gouvernement s’est braqué, exigeant un nombre de délégués plus important. Au final, on trouve des groupes d’une quarantaine de participants pour le gouvernement, pour l’opposition et enfin pour la société civile qui intègrera, dès lundi, dans ses rangs, des réfugiés du conflit.
Vendredi soir, second blocage. Le gouvernement a refusé de signer un document de bonnes intentions qui aurait permis de lancer réellement les discussions et les sujets épineux, comme celui du partage du pouvoir, n’ont donc même pas encore été abordés.
Officiellement, l’IGAD espère aboutir à un cessez-le-feu, à l’application de l’accord de paix de 2015 et à un calendrier en vue d’élections. On en est encore loin.
Source : www.cameroonweb.com