Les résultats de la phase écrite du concours du recrutement des agents d’appui fiscal et de surveillance du territoire douanier, sont connus depuis vendredi 10 août dernier. S’ils étaient au départ 24.503 Togolais à jeter leur dévolu sur des postes de la régie des finances togolaises, seuls 16.536 ont été sélectionnés dans un premier temps. Après, dit-on, étude de dossiers.
De la phase écrite qui elle-même s’était déroulée le 4 novembre 2017, il ressort un total de 321 personnes admissibles et 215 candidats ne sont pas encore situés sur leur sort. À tout prendre, le pourcentage est estimé à 1,9%. 1,9% ! Qu’on se le tienne pour dit. Car des 24.503, on n’en a retenu qu’un petit nombre qu’il ne vaut pas la peine de répéter. Ça ne vaut pas tripette donc.
« Tout ça, pour ça », s’est fendu la semaine dernière sur les réseaux sociaux un Togolais, dépité, comme bien d’autres qui pêlemêle ont dit tout le mal qu’ils pensaient de cette institution de comptoir. Il n’a pas tout à fait tort cet internaute, car beaucoup de Togolais attendaient mieux que ça.
Que l’Etat a organisé un concours pour intégrer de chômeurs togolais, rien de plus louable. Mais quand on voit ce pourcentage-là, on peut se dire que les chômeurs ne sont pas au bout de leurs peines. On a même envie de croire que les organisateurs se sont joués de dignes citoyens. Avec ce résultat, c’est le lit que l’Etat lui-même fait à la paupérisation autant ambiante que grandissante. Avec ce résultat, on convient à raison que ce concours aux contours flous n’est de fait qu’un simulacre de compétition installée pour intégrer les copains, copines, frères, soeurs, militants, comme la plupart des concours à la Fonction Publique.
Un concours mis en place par les autorités pour se donner l’air de faire quelque chose dans le pays. Avec ce concours qui a tout l’air d’un casting où les mannequins retenus ont été ceux qui ont « donné le meilleur d’eux-mêmes », avec ce concours disons-nous, c’est hélas le chemin de croix qui continue pour nos frères et sœurs groggys par le verdict.
Au-delà, il y a de réels indices d’aggravation du chômage et de la paupérisation au Togo. Pour 321 offres disponibles, on trouve 24.503 postulants. Pathétique !
Source : Le Correcteur
27Avril.com