Concert pour la paix, marche pour la paix, prière pour la paix : le Togo courrait-il le risque d’une guerre civile?

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Depuis la répression sanglante des manifestations synchronisées du 19 Août sur fonds de tueries impunies, les pontes pouvoir togolais semblent avoir trouvé une nouvelle vocation. Ils seraient devenus des chantres de la paix, du vivre ensemble, de la cohésion sociale… Sauf qu’entre discours publics et agissements, c’est le jour et la nuit.

Ce weekend encore, chants et danses de prière couplés d’un dispendieux concert gratuit ont été initiés ici et là. Derrière le gouvernail de ces budgétivores initiatives, le parti UNIR, chantre de « la paix et la stabilité au Togo ». Apparemment, les fameuses cérémonies de purification du pays n’ont pas produit les résultats escomptés. Un résultat loin d’étonner les observateurs avertis qui, devant le spectacle présidé par la controversée personne d’Awa Nana-Daboya pleuraient déjà des millions, voire des milliards du contribuable déversés dans la mer juste pour éviter à un cercle de criminels d’affronter la justice.

Paix sur les lèvres, violence dans la tête

Des groupes armées officiellement appelés « groupes d’auto-défense » selon les termes du ministre Yark Damehame qui continuent de sévir dans le pays (Dernière exaction à Kara avec l’agression du bureau régional du PNP), les violentes répressions sur les lieux de manifestations devenus ‘des abattoirs » selon Anaté Kouméalo, enseignante d’université, ancienne ministre de la communication, cadre du parti UNIR, c’est décidément impossible d’observer une attitude de paix dans les rangs de ce parti dont la communication est résolument tournée vers les chants pour la paix.

« La violence est consubstantielle au régime RPT-UNIR », déplorait Jean-Pierre Fabre, chef de file de l’opposition togolaise.

Quand les milliards du contribuables (26 milliards pour la route Lomé-Vogan, les centaines de millions qui ne cessent de disparaître à chaque participation de l’équipe nationale à la CAN…les scandales pullulent aussi bien que les faussaires qui reposent à l’ombre de l’impunité).

Depuis l’ascension de Faure Gnassingbé au trône en 2005, le sang innocent ne cesse de couler. Et le relevé macabre continue de s’allonger surtout avec les répressions sauvages ayant meublé les dernières manifestations publiques de l’opposition. « Le Togo est un pays de droit », chantent par occasion les griots du Prince. Et pourtant jusqu’à ce jour, aucun rapport d’enquête judiciaire n’a été livré pour situer l’opinion sur les responsables des victimes tombées sous les balles des forces de l’ordre lors des manifestations politiques. Les acteurs de la mort tragique des jeunes Anselme Sinandare et Douti Sinalengue courent actuellement les rues, et ce dans une impunité totale. Mêmes les familles des militaires qui seraient assassinés lors des derniers événements malheureux à Sokodé n’ont pas eu ce droit. Tout porte à croire que pour le régime, ces martyres ne sont que des « dommages collatéraux » d’une certaine course effrénée pour conserver leurs acquis du pillage du pays.

Les déclarations incendiaires de Christophe Tchao et de Christian Trimua sont toujours dans les mémoires.

Les Togolais sont le peuple le plus pacifique dans sous-région ouest africaine et les voisins du Bénin et du Ghana, du Burkina, de la Côte d’Ivoire et même du Nigéria en témoignent tout le temps. Ceux qui chantent jour et nuit la paix ne seraient-ils pas des criminels torturés par leurs conscients à la recherche d’un défouloir?

Le temps, c’est l’autre nom de Dieu. Et les Hommes détenteurs du glaive de la justice qui tentent de noyer leur responsabilité au cachot de la politique ne peuvent rien contre le châtiment divin.

A. Godfrey

Source : www.icilome.com