Communiqué de TogoDebout relatif une mission d’observation électorale conduite par Madame Aude BONO-VANDORME

0
843


Communiqué de TogoDebout relatif une mission d’observation électorale conduite par Madame Aude BONO-VANDORME députée LREM, Membre de la commission de la défense nationale

COMMUNIQUE

Nous apprenons avec consternation qu’une mission d’observation électorale conduite par Madame Aude BONO-VANDORME députée LREM, Membre de la commission de la défense nationale et des forces armées et Présidente du groupe parlementaire d’amitié France-Togo se rendra au Togo lors de l’élection législative prévue le 20 décembre 2018.

Le Collectif TogoDebout Europe tient à informer cette mission parlementaire et l’opinion publique française et internationale que :
 Cette élection se déroule en violation de la feuille de route de la mission de bons offices de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui a préconisé, pour résoudre les crises sociopolitiques récurrentes au Togo, que des réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales soient réalisées au plus tard le 30 novembre 2018, avant des élections législatives inclusives pour lesquelles la date indicative du 20 décembre a été proposée.

A ce jour, aucune des réformes préconisées par la CEDEAO n’a été réalisée ;
 Unilatéral, le recensement électoral, s’est déroulé dans des conditions chaotiques, caractérisées par des inscriptions multiples, l’enrôlement forcé et massif d’élèves mineurs des écoles primaires et collèges ;
 Comme en 2005, la contestation de ce processus électoral frauduleux fait l’objet, d’une répression barbare, menée par les forces armées togolaises. Depuis le samedi 8 décembre, cette répression a déjà fait au moins 8 morts et des dizaines de blessés

Pour rappel, Faure GNASSINGBE a pris le pourvoir au Togo en 2005 à la mort de son père, à la suite d’une élection contestée qui, sous la supervision civile et militaire de la CEDEAO, a légalisé le coup d’Etat militaire par lequel l’armée togolaise a tenté de le porter au pouvoir en violation de la constitution togolaise.

Selon un rapport d’établissement des faits de la Commission des droits de l’Homme de l’ONU, la répression de la contestation électorale de 2005 a fait au moins 500 morts. A ce jour, aucune suite judiciaire n’a été donnée à ce rapport de l’ONU. Le scénario de 2005 risque de se produire pour les législatives du 20 décembre.

Paris, le 12 décembre 2018
Pour le Collectif TogoDebout

Le Coordinateur Général
Karl GABA
+336 14 88 31 21

Source : www.icilome.com