NI LES MILICES,
NI LES NÉGOCIATIONS,
NE PEUVENT BRISER LA VOLONTÉ DU PEUPLE TOGOLAIS !
Le 19 Août 2017, le Ministre de la Sécurité nationale a mis en exécution ses menaces, en faisant tirer sur les populations qui, à l’appel du PNP, réclamaient le retour à la Constitution de 1992.
Et depuis, les exactions n’ont cessé : assassinats, maisons brûlées, passages à tabac, etc.
Le Lundi 16 octobre 2017, le pouvoir dictatorial et dynastique togolais, ce régime abject et répressif d’une autre époque qui sévit depuis plus de 50 ans, est monté de quelques crans dans la barbarie.
En effet, à la violence perpétrée par les forces de l’ordre contre les populations pacifiques dans les villes du pays, viennent s’ajouter celles des milices du pouvoir RPT-UNIR avec la bénédiction du pouvoir.
Oui, des miliciens armés par le régime sont sortis, appuyés par certains éléments zélés de l’armée habillés en civils. Munis d’armes à feu et de toutes sortes d’armes blanches, ils se sont répandus dans les villes, à Lomé notamment, entrant dans les quartiers et les maisons frappant et tirant sur tous ceux qu’ils rencontraient.
Des membres des Forces de l’ordre (militaire, gendarme, officier de police, …) habillés en civils ont été identifiés parmi ces miliciens du régime RPT/UNIR.
Ces Forces procèdent également à des arrestations-enlèvements (une centaine) comme celui de l’Imam Djobo Mohamed Alassani, le lundi 16 octobre 2017, qui a mis la ville de Sokodé en effervescence.
Le mercredi matin, un journaliste interpellait le Ministre de la sécurité nationale sur ces faits et la présence des milices à Gbossimé, quartier de Lomé. Mais notre ministre s’est évertué à justifier la présence des milices comme « groupes d’auto-défense » !
Aujourd’hui, le bilan est lourd, il y a de nombreux blessés, plusieurs morts (une dizaine) tels que :
– Mr AKONDO Moutaka, un enseignant à l’EPP Kidèoudè, suite à des coups reçus à la tête ;
– Le Chef TEM de SALIMDE dans la Préfecture de TCHAOUDJO, frappé par des Bérets Rouges ;
– Un anonyme tué au carrefour d’AGOE BLEU par la milice RPT/UNIR. Tout simplement parce qu’il portait un tee-shirt rouge ;
– Etc.
Par ailleurs, ces groupes procèdent à des rafles et des enlèvements, des jeunes notamment, vers des destinations inconnues. On peut citer le cas de Mr KOKOROKO de l’association NUBUEKE, d‘un autre Imam, Alfa Abdoul Wahid.
NOUS CONDAMNONS CES ACTES DE BARBARIE ET DE TERRORISME D’ETAT
Et tenons pour responsables de ce qui adviendra aux disparus et aux personnes enlevées, au premier chef le Ministre de la Sécurité et bien sûr, le régime cinquantenaire des GNASSINGBE et le clan RPT/UNIR.
Au vu de tous ces événements qui continuent de se dérouler sous nos yeux, nous pouvons tirer les premiers enseignements suivants : Le chef de l’État qui en parole « reconnaît le droit de manifester et invite même son opposition, si elle veut manifester tous les jours à pouvoir le faire », laisse son Ministre et ses miliciens s’y opposer sur le terrain. La preuve en est que depuis que les Togolais sont dans la rue, le Chef de l’État, ni son Premier Ministre n’ont daigné s’adresser à la population. Un mépris total de la part de ces deux hommes à l’endroit des victimes et de leurs familles tandis que son Ministre de la sécurité continue à manier l’interdiction et la répression illégales des manifestations.
C’est là une attitude conforme à la nature anti-peuple de ce régime : mensonge et répression pour se maintenir et faire perdurer l’exploitation et la misère des populations.
Nous, CDPA Fédération France, saluons et soutenons les populations Togolaises qui se sont appropriées la lutte et ont fait leur le mot d’ordre juste de « FAURE DOIT PARTIR ».
Nous demandons à la Coalition des quatorze partis d’accompagner sans faillir et unis les populations Togolaises dans leur quête de liberté. Oui, après 27 ans de concessions et une trentaine de négociations jusqu’à ce jour infructueuses, nous pensons que la coupe est pleine et qu’il n’y a plus rien à faire dans ce sens. Bien sûr nous entendons « La communauté
Internationale ». Nous espérons qu’elle fera cantonner et désarmer ces milices et leurs soutiens des forces armées, et convaincre leur « pair » de quitter le pouvoir maintenant. Mais nous devons avant tout compter que sur nous-mêmes, comme tant d’autres peuples avant nous ont su le faire. Nous disons donc, que la seule négociation possible, c’est celle des conditions du départ de Mr Faure E. GNASSINGBE. Et le plus tôt sera le mieux pour le peuple Togolais.
Il est hors de question qu’il puisse terminer un quelconque mandat en cours.
Nous avons une pensée particulière pour tous nos morts et à leur famille, pour tous les blessés et leur souhaitons un prompt rétablissement.
Sans oublier toutes les personnes enlevées, emprisonnées dont nous exigeons la libération sans condition.
Fait à Paris : le 28 octobre 2017
Le Bureau Fédéral.
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