L’affaire d’exclusion au Parti pour la démocratique et le renouveau (PDR) connaît un autre épisode en se transportant à la justice togolaise. Cette formation politique ne se contente pas seulement d’exclure son membre élu conseiller de la Commune de Bas-Mono 2, l’accusant de n’avoir pas respecté la consigne de vote lors de l’élection du maire et de son adjoint. Elle a également déposé une plainte à la Cour suprême pour annulation de cette élection.
Un petit tour en arrière. Le 12 septembre dernier, avait eu lieu l’élection du maire et de son adjoint dans la Commune de Bas-Mono 2, plus précisément à Attitongon. Le couple Unir-Hysope avait préalablement et discrètement négocié avec le PDR pour que le conseiller de ce dernier vote pour lui pour les deux postes (le maire et son adjoint). C’était acquis. Tout devrait se dérouler comme sur des roulettes, sauf qu’à la fin du dépouillement, c’est l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et ses alliés qui avaient remporté la mairie.
Le Parti pour la démocratie et le renouveau de Lardja Kolani désigne Yaovi Djagli, élu conseiller lors des dernières locales, comme étant celui qui a trahi la consigne de vote. Il le somme de démissionner. L’accusé refuse et résiste à la pression et aux menaces. Dans la foulée, une lettre lui a été envoyée, lui signifiant son exclusion « pour insubordination et manquement grave à la discipline du parti ».
Par conséquent, poursuit la correspondance, le traître (sic) « n’est plus habilité ni à parler ni à agir au nom du parti en qualité de son représentant élu ».
L’on croyait cette affaire close. Mais le PDR n’a pas voulu s’arrêter là. Le parti créé par Zarifou Ayeva porte l’affaire devant la Cour suprême pour exiger l’invalidation de l’élection dans la commune de Bas-Mono 2.
Si jusqu’à présent, il est difficile de prouver formellement que c’est Yaovi Djagli qui n’aurait pas respecté les directives de son parti, beaucoup se demandent à travers quel argument cette institution juridique (la Cour suprême) pourrait décider de l’annulation du choix du maire à Attitongon.
Selon le quotidien privé Liberté, « les juges de cette instance s’apprêteraient à annuler le vote qui a eu lieu dans la Commune de Bas-Mono ». Cette source précise par ailleurs qu’un spécialiste de la décentralisation martèle qu’« il est impossible que la Cour suprême invalide l’élection du maire » dans cette commune.
A suivre.
A.H.
Source : www.icilome.com