Dans notre parution N°1060 du 29 août 2022, dans un article sous le titre « Commune Bas-Mono 1, Djogbessi et la paralysie », nous relations les soubresauts au sein de cette municipalité qui peine à dérouler ses activités. En retour, le Maire Anani Djogbessi a adressé à la Rédaction un droit de réponse relativement à sa position dont voici la teneur :
Notre personne a été citée dans l’article N°1060 du lundi 29 août 2022 de votre journal, sans que possibilité m’ait été donnée d’apporter ma version de ce qui a été relaté. Et c’est conformément au code de la presse que je me permets de vous faire parvenir quelques rectificatifs à la parution. D’abord au moment où sortait l’article intitulé « Djogbessi et la paralysie », la Secrétaire générale citée était déjà remplacée depuis le 16 mai 2022 par un autre, du fait de ses accointances avec des conseillers municipaux. En réalité, elle était la cheville ouvrière des frondeurs.
Lors de la rencontre avec le ministre d’État en présence de ses collaborateurs le 16 mai 2022, le ministre avait instruit les conseillers de lui revenir dans un délai de 3 mois avec la mise en œuvre des 4 recommandations à lui soumettre. Donc jusqu’au 16 août.
Mais déjà le 30 mai, j’ai convoqué la 1ère session ordinaire de l’année à laquelle sur 12 conseillers, seulement 3 ont répondu. Le prétexte avancé était qu’ils ne me reconnaissent pas en tant que Maire dans un courrier adressé au ministre d’État le 23 mai, soit une semaine après la rencontre au cabinet. Ils considéraient que le conseil municipal est souverain et autonome. Ce courrier était signé par 5 conseillers têtes de liste, dont une signature était frauduleuse.
Le 10 juin 2022, le Préfet a demandé que soit reprise la mise en œuvre des recommandations, suite à une réunion dans ses bureaux. Et aussitôt, j’ai adressé une invitation aux 02 adjoints pour une réunion le 17 juin. Ils ne se sont pas présentés. Par 4 fois de suite, j’ai réitéré les invitations le 15 juin, le 6 juillet, le 13 juillet et le 24 août 2022, en vain.
Mais durant toute cette période où mon statut de Maire était remis en cause par des conseillers, les mêmes accordent une certaine valeur à ma signature au bas des mandats pour percevoir leurs indemnités à chaque fin de mois.
S’agissant des marchés publics et de la PRMP (personne responsable des marchés publics), je suis au déplaisir de vous in[1]former que le conseiller en charge de cette attribution passe le plus clair de son temps à l’étranger pour des raisons personnelles. Tant et si souvent qu’en 3 années d’activités bientôt, la commune enregistre zéro investisse[1]ment. Dans le même temps, les mêmes conseillers accusent le Maire de ne rien faire pour la population. Et pour la petite histoire, le mobilier de la mairie provient de la radio Mokpokpo dont je suis le fondateur. Il n’a pas passé commande d’un seul rame papier depuis le 16 octobre 2019. La mairie doit-elle demeurer paralysée, dites-moi ?
Mon défaut –si on peut le qualifier ainsi- vient de ma rigueur peut-être. Et je suis le genre qui adore laisser des traces écrites de tout ce qui se passe. Afin que l’histoire se souvienne. C’est ainsi que, le 14 mars 2022, j’ai produit une réponse au mémorandum des frondeurs sur la situation d’impasse dans la commune, adressée au Coordonnateur du Conseil épiscopal justice et paix (CEJP).
Le 24 juin 2020, un mémoire est adressé au ministre d’État au sujet de la collaboration de l’ex secrétaire générale avec l’exécutif du conseil municipal.
Le 4 janvier 2022, j’ai également adressé un mémoire à l’attention du directeur de la décentralisation et des collectivités locales à propos des difficultés du maire à faire passer les propositions lors de l’adoption du budget primitif exercice 2022.
Il y a aussi la question de l’affermage des marchés qui n’est pas du goût de certains. A ce propos, j’ai adressé un courrier au ministre d’État pour lui soumettre la situation. Le ministre nous a alors instruits de démarrer cet affermage avec un seul marché pour une période, d’en faire un bilan à lui soumettre, avant de penser à l’étendre à d’autres marchés. Cette situation ne fait pas les affaires de certains qui tiennent à faire autrement. Pour des raisons qu’eux seuls maitrisent. S’agissant de l’accusation de commandes de tickets de marchés et des timbres, une mission de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) a effectué une mission de contrôle dans la commune les 9 et 10 mars 2022 suite à une lettre de dénonciation. Il suffit qu’on se réfère aux conclusions de cette mission pour se faire une idée de la réalité.
Tout ce qui se passe dans la commune de Bas-Mono 1 est consigné par notre personne. Il suffit que la presse nous approche pour savoir et faire ses analyses. Une chose est que la presse relaie les travers d’une gouvernance, mais encore faut-il que l’occasion soit donnée à ceux qui sont accusés, de dire ce qu’ils savent de la situation.
Pour information, je veux rappeler que mardi 6 septembre dernier, dans le bureau du Préfet, des conseillers me demandent de déposer ma démission. La rai[1]son précise ? Je préfère ne rien dire de plus pour le moment. Mais, je veux juste rappeler que durant mes 18 années passées à l’AGETUR-TOGO en tant que Directeur Technique, ma hiérarchie ne s’est jamais plainte de ma rigueur. J’en suis parti la tête haute. L’histoire doit retenir que ce n’est pas dans une mairie que Monsieur Djogbessi Anani se réalisera. Les biens publics sont sacrés et quand on vous désigne pour les gérer, il faut le faire en âme et conscience. C’est ce que j’essaie d’atteindre chaque jour.
Notre pays est en construction, et sans rigueur face à certaines situations, on aura du mal à décoller. L’intérêt personnel guide le monde certes. Mais lorsqu’on est en charge la gestion de la chose publique, il faut prioriser l’intérêt général. Les communes ne sont pas des opportunités pour se remplir les poches ; les populations attendent beaucoup de la décentralisation. Un maire peut être démis de ses fonctions par des conseillers, mais tant que les vrais problèmes ne seront pas affrontés pour y apporter des réponses vigoureuses, les mêmes causes produiront les mêmes effets. Je vous remercie de m’avoir donné l’occasion d’apporter ma modeste connaissance des problèmes de notre commune dans vos pages. Si Djogbessi était la source de la paralysie, l’avenir situera chacun.
Le Maire de la commune de Bas-Mono1, Djogbessi Anani
Source : icilome.com