Par Serge Lemask
Pas du tout surprenant. Les travaux de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de l’Assemblée nationale n’ont pas pu aboutir. Hier, les élus du peuple se sont séparés en queue de poisson lors desdits travaux.
Le président de la commission (membre de la majorité présidentielle, UNIR) a mis les pieds dans le plat en présentant à ses collègues un rapport pour adoption et signature, en lieu et place d’un débat de fond, apprend-on ce matin.
L’autre hic est qu’il propose préalablement un consensus avant tout débat de fond. Ce qui a déchainé la tempête des députés de l’opposition lors des travaux. Sans ménagement, ils lui ont exprimé leur totale désapprobation.
Me Isabelle Améganvi, Présidente du groupe parlementaire ANC et membre de cette commission, y décèle un coup de force en gestation en s’appuyant sur une décision de la Cour constitutionnelle, le 22 mars dernier qui stipule que l’étude de la proposition de loi en commission ne peut pas être assujettie à la recherche préalable du consensus.
« C’est un véritable coup de force qui s’est passé hier, même après la décision de la Cour constitutionnelle de remettre les choses en ordre. La réunion s’est terminée en queue de poisson », a-t-elle pesté sur les ondes de la radio Victoire FM.
Elle affirme avoir scruté ledit rapport et à l’en croire, le président de la commission n’est pas loin de rejeter le texte, pourtant il n’est pas habilité à le faire.
« Les députés UNIR ne peuvent pas mettre fin à la procédure prévue par le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, et ils le savent très bien », a-t-elle ajouté.
Quoi qu’il en soit, Me Isabelle Améganvi a promis avoir ces réformes comme le souhaitent 85% des Togolais. Elle en tient pour preuve un sondage publié par Afrobaromètre.
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