Comment la CSET a évité un piège du gouvernement

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Photo telegramme228

Les enseignants regroupés au sein de la Coordination des syndicats de l’éducation du Togo (CSET) ont accepté reprendre les cours après une série de grèves. Le gouvernement a trouvé une formule pour que le corps enseignant et les élèves rentrent en classe. Mais est-elle durable ?

Si les enseignants grévistes ont repris les cours après un certain nombre de débrayages, c’est qu’ils sont convaincus que le gouvernement allait satisfaire toutes leurs revendications. Mais aussi anticiper une décision radicale des gouvernants.

Selon Yaovi Atsou-Atcha, l’un des responsables de la Coordination, cité par telegramme228, en réalité c’est parce qu’ « un danger national » planait sur tous les enseignants voire l’éducation qu’ils ont accepté l’accalmie.

« Ce qu’on avait comme information, si on continuait les mouvements, c’est que le gouvernement devait fermer les écoles, on devait suspendre nos salaires et ça va être une guerre enseignants contre CSET ; donc on a évité ça de justesse », révèle le syndicaliste.

A l’en croire, « le gouvernement même a voulu que l’on en arrive-là, ainsi, tout le monde mettra le tort sur nous et on ne saura même pas répondre aux questions ».

En dépit de la reprise, tout reste possible si les décisions du gouvernement se transforment en promesses de Gascon. En effet, insiste Yaovi Atsou-Atcha, les mouvements d’humeurs reprendront si leurs interlocuteurs ne tiennent pas parole.

«Nous suivons ce que le Premier ministre a dit au cas où il y aura achoppement, nous allons revoir nos cartes », prévient-il. Ce ne serait-il pas trop tard ?

A.H.

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