Comment formaliser l’informel ?

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Un Forum sous régional sur la transition vers l’économie formelle s’est ouvert lundi à Lomé. Un serpent de mer.

Au Togo, comme ailleurs dans la région, l’informel représente de 85 à 90% de l’activité économique et génère des centaines de milliers d’emplois, souvent précaires.

‘Les préoccupations nouvelles des décideurs politiques concernant les voies de transition vers l’économie formelle sont le fruit de la reconnaissance progressive du fait que l’économie informelle est marquée par de graves déficits de travail décent’, a expliqué Mazamaesso Assih, la secrétaire d’Etat chargée du secteur informel et de l’inclusion financière, à l’ouverture des travaux.

Le gouvernement a créé il y a quelques années la DOSI (Délégation à l’organisation du secteur informel) chargée d’assurer cette transformation. Certains secteurs, comme celui des taxis-motos, sont aidés dans ce processus.

Ce Forum est organisé par l’OIT (Organisation internationale du travail) et financé par la France. Il comprend des participants venus du Togo, de Tunisie, du Maroc, de Mauritanie, du Burkina-Faso, de côte d’Ivoire et de Madagascar.

‘L’économie informelle constitue un défi majeur pour le développement durable au point où la transition vers l’économie formelle est devenue progressivement une priorité pour un nombre croissant de pays en Afrique’, a souligné, Dramane Haïdara, directeur du Bureau pays de l’OIT à Abidjan.

Cette transition bute sur certaines réalités qu’il sera difficile de surmonter. Les acteurs du secteur informel ne payent aucun impôt ; un manque à gagner considérable pour le budget de l’Etat.

Leur passage vers le formel devra donc s’accompagner d’un certain nombre de compensations afin de ne pas les pénaliser.

Un casse-tête pas évident à solutionner. 

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