Claude Le Roy : La qualification des Éperviers à la CAN 2019 l’aurait mis en boule !

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Claude Le Roy : La qualification des Éperviers à la CAN 2019 l’aurait mis en boule !

« La duperie, le mensonge et la tromperie : si ça te réussit tu deviens héros, mais si tu es démasqué tu deviens zéro », Souleymane Soumah, Ingénieur Enseignant Chercheur, Guinée, Conakry

Que se serait-il passé si les Éperviers du Togo s’étaient qualifiés pour cette édition de la Coupe d’Afrique des Nations ? Probablement qu’on ne saurait jamais qu’en son fort intérieur, il regretterait de devoir se passer du cachet consistant de Canal+ dont il s’est fait consultant, ayant abandonné l’équipe nationale pour prester en Égypte.

Il est presque certain que si le choix du sélectionneur s’était porté sur un Togolais, bien que celui-ci n’allait pas toucher le salaire qui frise le manque de respect aux populations qui s’acquittent des taxes constituant les recettes du pays et que touche celui-là qui gagne chaque mois, depuis 2016 près de 25 millions, l’entraîneur « made in Togo » serait certainement en train de s’occuper avec au moins les locaux.

Si Claude Le Roy devrait connaître chaque Épervier comme il semble si bien connaître les joueurs d’autres pays, probablement que la mayonnaise prendrait mieux et depuis.

Il est indécent que pendant que le salaire le plus élevé d’un joueur local n’atteint pas 500 mille franc CFA, loin s’en faut, le sélectionneur, lui, gagne plus de 80 fois, en considérant que ce soit 300 mille que touche le mieux payé au Togo.

Et pourtant, ce sont les joueurs qui font les entraîneurs ; et le jour que les joueurs décideront de ne plus mouiller le maillot, le premier fusible à sauter est toujours l’entraîneur. Depuis 2016, les matches se suivent et se ressemblent. Autrement dit, jamais deux ou trois victoires d’affilée. Quel est alors cet entraîneur qui –même s’il a eu un passé glorieux difficilement vérifiable peut apparaître INTOUCHABLE bien que son équipe végète dans les catacombes des classements ?

En temps normal, tout exercice se solde par un bilan : comptable, moral, sportif et que sais-je encore. De 2016 à juillet 2019, quel bilan la Fédération togolaise de football peut-elle faire et qui devrait justifier le maintien du sélectionneur ? Car, de la même façon que les victoires propulsent les coachs vers des sommets, les défaites les plongent dans les abîmes. Et Claude Le Roy –même si c’est choquant, il faut le dire- n’apporte rien de plus aux Éperviers, si ce n’est de les effacer de la mémoire collective.
Qu’il est loin, ce temps où un Stephen Keshi, qui n’était assurément pas aussi bien rémunéré que ne l’est Le Roy, avait fait vibrer le cœur de tout un peuple, du citoyen lambda jusqu’à Faure Gnassingbé !

Le peuple togolais oublie tous ses problèmes du moment où son équipe nationale vole de succès en succès. Ce peuple a la nostalgie de ce passé glorieux et se demande combien de temps il restera sevré. Pendant ce temps, le supposé « sorcier » dont les charmes n’opèrent plus depuis belle lurette prend du bon temps dans tous les sens du terme loin de ses oisillons abandonnés à eux-mêmes. Rappelez le « Malandro » des Éperviers à ses objectifs et les autorités togolaises à leurs devoirs!

Godson Ketomagnan

Source : Liberté No.2959 du Vendredi 12 Juillet 2019

27Avril.com