Interviewé dans le cadre des 28 ans de la conférence nationale souveraine, Claude Améganvi, un acteur important de cette conférence fait un bilan des 15 ans de Faure Gnassingbé à la tête du pouvoir.
Pour le leader du Parti des travailleurs, il s’agit d’un terrible bilan, un catastrophe sur tous les plans depuis les 15 ans qu’il aura été au pouvoir. « Un bilan de perpétuation de 57 ans d’impasse depuis l’assassinat de Sylvanus OLYMPIO se singularisant par des assassinats en masse, le règne du pillage, de la gabegie, de la corruption par l’oligarchie au pouvoir, la pérennisation des souffrances pour le peuple togolais et le maintien de la domination étrangère sur notre pays, principalement celle de l’impérialisme français », a-t-il dénoncé.
Tout en rappelant les conditions dans lesquelles Faure EYADEMA-GNASSINGBE a pris le pouvoir en 2005 « au moyen d’un grave génocide du peuple togolais qui a occasionné de 400 à 500 morts selon le Rapport de la Mission de vérification des faits de l’ONU et plus de 1 000 selon celui de la Ligue togolaise des droits de l’Homme (LTDH) », l’acteur politique se demande si les assassinats ont cessé depuis lors. « Nullement, ils se sont poursuivis en toute impunité. C’est le premier aspect du bilan », a-t-il noté.
Sur le plan économique, Claude Améganvi a indiqué que le Togo a été saigné pendant les trois mandats de Faure qui tendent vers la fin. L’on assiste à une oligarchie prédatrice à un point tel qu’alors qu’on ne comptait de toute évidence qu’un seul ou une poignée de milliardaires au Togo à la disparition d’Etienne EYADEMA-GNASSINGBE, dont lui-même, de l’aveu fait par son fils Kpatcha lors de son procès, on en compte aujourd’hui plus d’une centaine.
De plus, en référence au très officiel Rapport Doing business de la Banque mondiale et du Rapport antérieur de GFI, qui souligne que tous se sont illégalement enrichis par le pillage des fonds publics, selon lui, le Togo bat tous les records en matière de trafic illicite des capitaux dans le monde entier, surtout depuis l’avènement de « Faure EYADEMA-GNASSINGBE » au pouvoir.
« Des pans entiers de nos richesses minières et de notre appareil de production sont bradés aux intérêts des requins de la haute finance internationale, rendant les Togolais étrangers dans leur propre pays alors que s’enrichit une minorité pilleuse », a-t-il déclaré.
Par contre, poursuit l’ami de Tavio Amorin, c’est la ruine pour les pauvres citoyens togolais qui tirent le diable par la queue et se voient matraquer, au jour le jour, de taxes socialement injustes les unes que les autres.
« Tout cela milite en faveur d’un départ immédiat et sans condition du pouvoir de Faure EYADEMA-GNASSINGBE et le plus tôt serait le mieux car il ne faut pas attendre nécessairement une hypothétique élection présidentielle en 2020 pour le faire partir », a-t-il conclu.
Source : www.icilome.com