Classement Doing Business: Kodjo Agbéyomé envie Faure

0
484

Les
Togolais en ont écouté plein leurs oreilles ces derniers jours. Le Togo
parmi les pays les plus réformateurs au monde, avec 40 places gagnées
dans le classement Doing Business. Le pays serait devenu un pôle
névralgique des affaires au niveau de la sous-région. Il faut ne pas
vivre la réalité au Togo où on cherche en vain un quartier des affaires,
pour croire à ce folklore.

Outre la campagne médiatique, les
autorités togolaises s’étaient réunies la semaine dernière dans un hôtel
à Lomé, en présence des représentants de la Banque Mondiale, pour
célébrer ce « succès ».

Occasion pour Faure Gnassingbé de s’extasier au point de s’exprimer en mina (langue locale parlée au sud du Togo). Ce qu’on se demande, c’est si le rapport Doing Business prend en compte la réalité que vivent les Togolais dans leur pays.

A en croire Doing Business et les autorités togolaises, le Togo serait un pays où l’environnement des affaires s’améliore et qu’il est possible de créer une entreprise en une journée.

«
Mais posez-vous la question : combien d’entreprises ont été créées ?
Pour combien d’emplois offerts aux jeunes ? L’image que l’on doit
retenir c’est l’incapacité du pouvoir à mettre en place des politiques
publiques tendant à créer les conditions idoines pour retenir sa
jeunesse. Si ces indicateurs que vous décrivez sont le reflet de la
situation du pays, pourquoi les jeunes quittent-ils autant le Togo ?
Comment expliquer que la majorité des Togolais croupissent encore dans
la misère ? », se demande Agbéyomé Kodjo, président du Mouvement
patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD), dans une
interview accordée au confrère arcanenews.net.

Pour ce candidat à
l’élection présidentielle de 2020, ce tintamarre autour du rapport
Doing Business n’est qu’une propagande électoraliste. « On ne peut pas, à
travers une communication chèrement payée, faire croire à la communauté
internationale que tout va bien au Togo. De plus, nous sommes membres
de la Cedeao où la règle est de deux mandats au plus. Dès lors, comment
fermer les yeux sur la volonté de Faure Gnassingbé de briguer un
quatrième mandat présidentiel ? », a-t-il indiqué.

A l’en croire,
il y a une faillite dans la gouvernance du Togo. Et cela s’explique par
l’endettement massif du pays sous ce régime.

Source : Togoweb.net