La tension monte entre Kemi Seba et l’animateur vedette de Rfi Claudy Siar. Par un débat télévisé, Kemi veut que les deux clarifient leur position sur le panafricanisme.
« Dans chaque famille, entre frères, il peut y avoir des désaccords de fond. En avoir ne signifie pas que que nous sommes tombés ad vitam dans la division. Ces derniers ne se règlent que par le débat et la discussion.
Si hier je t’ai blessé Claudy, sache que nous autres membres de l’ONG Urgences Panafricanistes (que tu as un temps cotoyé), l’avons été davantage de te voir afficher ta grande joie d’être invité par Macron au Sénégal, à l’instant même où nos militants se faisaient maltraiter par la police sénégalaise, pour avoir osé protester contre la venue de celui avec lequel tu entends désormais collaborer. Ces derniers ayant été libérés, il est temps d’aller au fond des choses. Au-delà de cette photo et de cette nouvelle (ton invitation par Macron), c’est de méthodologie et de manière de repenser l’Afrique dont il faut que l’on parle.
L’ on pourrait le faire en privé, mais pour ce cas présent, cela serait problématique, car ce sujet regarde notre peuple qui de par nos actions respectives, est en priorité concerné pas ce que nous faisons et a donc le DROIT de suivre en direct nos échanges, fussent ils contradictoires.
Afin que chacun explique à l’autre clairement , posément, sa réflexion et sa méthodologie (entrisme dans les institutions occidentales ou autodétermination et changements d’alliances géostrategiques pour l’Afrique), et surtout afin de l’expliquer en direct au PEUPLE (car c’est pour VOUS TOUS que nous sommes censés travailler et agir, et chacun de nos actes doit vous être désormais expliqué), je propose à claudy, un débat, fraternel sur un média de la FAMILLE AFRICAINE (Africa 24 par exemple), pour que chacun puisse exprimer, avec sincérité, et dans le respect, sa position, sur le rapport que l’Afrique doit avoir avec les autorités françaises (à différencier du rapport avec le prolétaires français qui ne sont responsables en rien des exactions de leur gouvernement). Savoir si nous devons continuer de collaborer avec ces derniers, ou au contraire, réinventer notre façon de faire de la géopolitique.
Mon frère, tu as parait-il dit qu’il faut être capable de parler publiquement avec tout le monde, même avec son ennemi. J’espère que tu seras capable d’utiliser cette même logique pour parler publiquement avec ton frère. Le désaccord n’est pas une barrière, mais le manque de dialogue entre nous l’est. Alors parlons-nous, devant notre peuple, et dans la sérénité, dès que possible. Ce sera mon dernier message à ce sujet.
Une tournée politique mouvementée et risquée attend mon staff et moi-même sur 3 continents d’ici à peine quelques jours. Le plus important en ce qui nous concerne, est en réalité ailleurs. »
Source : www.cameroonweb.com