En projetant d’augmenter sa production du ciment de 46 à 62 millions de tonnes, l’Africain le plus riche entend non seulement renflouer sa tirelire, mais surtout consolider la place de leader occupée par son groupe Dangote Cement en Afrique.
Il y a deux ans, Aliko Dangote changeait de statut sur le marché du ciment. Le milliardaire nigérian cessait d‘être importateur pour devenir producteur du ciment.
Et depuis, son groupe Dangote Cement ayant des filiales dans de nombreux pays africains dont le Congo-Brazzaville, le Cameroun, l‘Éthiopie, la Zambie et la Côte d’Ivoire est devenu le premier producteur du matériau en Afrique avec une capacité de production d’environ 46 millions de tonnes par année.
Mais insuffisant pour freiner l’homme le plus riche du continent dans sa course vers « l’autosuffisance en ciment ». Il entend atteindre une capacité de production de 62 millions de tonnes à partir de l’année prochaine.
Dangote préconise également d’investir notamment aux États-Unis et au Royaume-Uni. « Parfois, en Afrique, vous avez des problèmes de dévaluation. Nous voulons vraiment préserver une partie de la richesse de la famille », a-t-il confié au magazine américain Bloomberg spécialisé dans l‘économie.
À la tête d’une fortune de plus de 16 milliards de dollars, Aliko Dangote âgé de 62 ans est depuis 2018, le 100e homme le plus riche du monde et première fortune en Afrique d’après le magazine américain Forbes.
Diversification et philanthropie
Une fortune qui lui permet de diversifier ses activités économiques, à l’image de la construction en cours à Lagos, la capitale économique du Nigeria de l’une des plus grandes raffineries de pétrole au monde.
L’année dernière, le magazine britannique en ligne « Richtopia » le classait sixième personne la plus généreuse au monde. Grâce notamment à des œuvres philanthropiques menées par le truchement de la « Dangote Foundation », la fondation créée en 1993.
Parmi ces œuvres, l’enveloppe de plus de 6,9 millions de dollars destinés à améliorer les conditions de vie des populations nigérianes victimes d’inondations ayant touché plusieurs États du Nigeria en 2012.
Trois ans plus tard, « Dangote Foundation » avait mis une enveloppe d’un million de dollars à la disposition du Népal, victime d’un violent séisme qui avait fait en avril 2015, plus de 4 000 décès et 8 000 blessés.
Avec un fonds de plus d’un million d’euros, la fondation est considérée comme la plus grande institution caritative privée d’Afrique subsaharienne.
Source : l-frii.com